3 décembre 2006
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GRAMMAIRE : DES PROPOSITIONS A DEBATTRE
Le rapport que vient de remettre Alain BENTOLILA au ministre de l’Education nationale éclaire utilement les enjeux que représente la grammaire dans la maîtrise de la langue. Convaincu de son intérêt, le SE-UNSA demande cependant au ministère d’éviter toute précipitation dans la mise en place de nouvelles dispositions réglementaires. Il convient de donner priorité à une logique de rénovation et non de rupture par rapport aux programmes actuels.
En effet, le SE-UNSA considère que ce rapport ne remet pas en cause le principe de l’observation réfléchie de la langue, apport majeur des programmes du primaire de 2002, mais il propose une autre méthodologie et une simplification de la terminologie qui visent à structurer l’enseignement de la grammaire tout au long de la scolarité obligatoire.
Le SE-UNSA juge également positifs :
- l’importance du sens dans l’approche des notions grammaticales en faisant le choix pédagogique de l’observation, de la manipulation et de la réflexion ;
- la mise en cohérence école/collège ;
- la complémentarité de l’apprentissage de la lecture avec la construction du sens des
phrases et des textes.
phrases et des textes.
En revanche, il redoute la traduction que pourraient faire les adeptes de la mode rétro de certaines propositions visant à réhabiliter la leçon de grammaire traditionnelle. Si Alain BENTOLILA se défend de vouloir renouer avec « la leçon de grammaire de papa », le danger existe bel et bien de passer de la rigueur méthodologique au simplisme pédagogique.
Le SE-UNSA souhaite maintenant une concertation approfondie à partir des conclusions de ce rapport. Ces dernières doivent être notamment confrontées aux pratiques enseignantes actuelles dont il conviendrait de faire un bilan, et à l’analyse des spécialistes (inspecteurs, chercheurs et praticiens) qui ont travaillé depuis 2002 sur la mise en œuvre des apprentissages langagiers à l’école.