On s'y met ?
Avec un taux de satisfaction sous les 22% en 2015, les mutations nationales laissent de trop nombreux collègues dans l’impasse. Alors que la note de service annuelle est en préparation, le SE-Unsa a été reçu mercredi 14 octobre. Le SE-Unsa a formulé des propositions et des revendications concrètes.
Les recteurs et les IA-Dasen doivent desserrer l’étau pour satisfaire un maximum de personnes. Les nombres d’entrées et de sorties des départements, fixés en amont par les recteurs et les IA-Dasen, sont marqués par la frilosité. Dans certains départements, le nombre d’ineat tardifs égale le nombre d’entrées aux mutations, alors que la phase d’ineat se veut être une phase complémentaire. En diminuant les capacités d’accueil pour les mutations informatisées, le jeu de chaises musicales tourne court et empêche des collègues d’obtenir satisfaction en mars. Cela ne permet pas non plus une installation sereine des collègues dans leur nouveau département.
Le SE-Unsa demande à ce que la phase d’échange intra-académique soit intégrée au logiciel pour permettre d’améliorer les possibilités de muter. Les ineat tardifs montrent en effet que des possibilités d’échanges à l’intérieur des académies existent.
Concernant le barème, le SE-Unsa souhaite un traitement plus équitable :
-pour les années de séparation de conjoint, la prise en compte maximale aujourd’hui est de 4 ans. Certains collègues ont aujourd’hui bien plus de 4 ans de séparation et se retrouvent avec le même forfait de 450 points. Le SE-Unsa demande donc que le barème prenne réellement en compte le nombre d’années de séparation, y compris au-delà de 4 ans.
-le SE-Unsa demande que la situation d’ascendant(s) dépendant(s) soit prise en compte dans le barème.
-la bonification accordée pour des demandes de rapprochement de conjoint concernant un département d’une académie non-limitrophe lèse des collègues qui, avec le temps, se sont rapprochés par dépit. Par ailleurs, cela nie la réalité géographique de certaines académies : 2 départements d’académies limitrophes peuvent être plus éloignés que 2 départements d’académies non-limitrophes.
-une prise en compte de la résidence privée du conjoint dans la bonification « rapprochement de conjoint » dans la mesure où cette dernière est compatible avec la résidence professionnelle, comme c’est déjà le cas dans le 2nd degré. Cette compatibilité est appréciée par les gestionnaires départementaux au vu notamment des pièces fournies à l’appui du dossier.
Exemple : un conjoint travaille sur Paris et habite à Lille. La collègue pourra demander à se rapprocher du département du Nord.
Pour le SE-Unsa, il est urgent de lancer une concertation pour améliorer le fonctionnement et l’efficacité du dispositif : réaliser leur projet est devenu pour trop de collègues un lointain horizon inaccessible.