Vers une disparition des circonscriptions ?
Les Inspections générales viennent de publier un rapport sur le pilotage et le fonctionnement de la circonscription du 1er degré.
3 axes de réflexion
- un état des lieux du fonctionnement des circonscriptions
- une amélioration du pilotage au service de la réussite des élèves
- la pertinence des entités circonscriptions
Principaux éléments du rapport
La circonscription ne répond pas à une logique de territoires éducatifs et/ou administratifs. Elle est perçue différemment selon que l’on est élu, enseignant ou chef d’établissement.
L’IEN* est reconnu comme un interlocuteur de proximité, « médiateur » pour les directeurs, caution pédagogique et réglementaire pour les principaux et contact institutionnel pour les élus. Ses missions ont évolué et conduisent à un recul significatif du volet inspection dans les classes.
À cela s’ajoute un fonctionnement du 1er degré avec une articulation entre les pilotages académique, départemental et de circonscription, loin d’être évidente.
Au regard de ces éléments, le rapport envisage une évolution de l’organisation structurelle selon deux options :
1/ Maintien des circonscriptions du 1er degré avec :
- une amélioration du fonctionnement pour un pilotage renforcé
- une amélioration de la carte des circonscriptions pour plus de pertinence territoriale et pédagogique
2/ Disparition des circonscriptions avec une transformation de la structure école :
- soit en établissements publics du 1er degré avec l’octroi d’un statut aux directeurs d’école
- soit en établissements publics du socle commun autour du collège avec un chef d’établissement (le principal) et des adjoints du 1er degré (personnels de direction)
L’avis du SE-Unsa
Une évolution structurelle est indispensable, au regard de l’évolution des missions des IEN d’une part, mais aussi et surtout des directeurs d’autre part.
L’indispensable articulation entre circonscriptions et écoles, la complexification de la gestion administrative ainsi que le besoin de renforcer le pilotage pédagogique impliquent nécessairement des réorganisations.
Du côté des directeurs d’école, le volet tâches administratives a pris beaucoup de place. Une vraie reconnaissance du métier de directeur, avec pourquoi pas un statut d’emploi pourrait être une solution qui tendrait à améliorer le fonctionnement.
*IEN : Inspecteur de l’Éducation nationale