Le ministre annonce ce matin qu'il ajourne la réforme de la classe de seconde et qu'il va relancer les discussions avec les organisations syndicales pour discuter de l'ensemble 2nde-1ère-terminale. A l'évidence, la crainte d'un développement du mouvement lycéen est à l'origine de ce recul.
Le SE-UNSA ne peut que se réjouir de cette annonce. Il n'avait en effet cessé de dénoncer une réforme au pas de charge, hypothéquée par les économies budgétaires et concentrée sur la seule seconde, sans visibilité sur l'ensemble de l'architecture du lycée.
Enterrement de première classe ou dégagement d'un vrai espace de négociation ? La suite le dira. Le SE-UNSA continue à estimer qu'une réforme du lycée est indispensable dans l'intérêt de la réussite des élèves. Il fera donc à nouveau valoir ses mandats sur le sujet.
Ce retournement du ministre pose une autre question : pourquoi lui aura-t-il fallu 4 mois avant de décider enfin cet ajournement ? La totalité des organisations syndicales le lui avait en effet réclamé devant l’impossibilité d’une réflexion sérieuse dans des délais aussi contraints. Le peu de cas fait du dialogue social est à nouveau illustré
Pour le SE-UNSA, d’autres sujets de très graves tensions persistent. Pas plus que pour le lycée, une réforme de l’aide spécialisée aux enfants en difficulté en primaire ne s’accommodera du passage en force. Le SE-UNSA demande là aussi au ministre d’ajourner pour apaiser.
Paris, le 15 décembre 2008
Luc Bérille, Secrétaire Général