Xavier Darcos a annoncé une expérimentation de nouvelles organisations du lycée. A cette fin, l'équivalent de 500 emplois seraient proposés à une centaine d'établissements pour une expérimentation à la rentrée prochaine. C'est la seule information précise connue. Aucun cadrage national : rien n'est dit ni sur les objectifs, ni sur le contenu, ni sur les modalités d'évaluation.
Pour le SE-UNSA, si le principe d'une expérimentation n'est pas condamnable en soi, il est impératif de respecter un certain nombre de règles élémentaires :
- Les équipes des établissements concernés doivent être réellement volontaires et l'exprimer par un vote du conseil d'administration.
- Les modalités de l'expérimentation doivent êtres précises et connues de tous.
- L'expérimentation doit faire l'objet d'un protocole d'évaluation.
En l'absence de ces conditions, l'expérimentation apparaît comme une supercherie. Le SE-UNSA émet les plus grandes réserves quant à son intérêt.
Dans un contexte marqué par la défiance des enseignants à l'égard de la politique éducative du gouvernement et par les suppressions de postes dans les établissements, une expérimentation menée dans la plus grande confusion ne peut que susciter le rejet.
Au lendemain de l'abandon du projet de réforme du lycée, il serait grand temps de changer de méthode et d'aborder avec le sérieux nécessaire une question qui touche à l'avenir de la nation.
Luc Bérille, Secrétaire Général