Méthode Coué et effet placebo !
Coué enseigne que toute idée qui se grave dans notre esprit tend à devenir une réalité dans l'ordre du possible. Il insiste également sur le fait que chaque fois qu'il y a conflit entre l'imagination et la volonté, c'est toujours l'imagination qui l'emporte. Il est possible d'influencer favorablement notre être inconscient par la suggestion. Cette conception est en lien direct avec l’effet placebo.
C’est bien la méthode qu’ont adoptée les deux inspecteurs généraux rédacteurs de cette note de synthèse. Celle-ci semble avoir pour objectif essentiel d’affirmer, de façon récurrente, le bien fondé des réformes. Dès l’introduction, elle mentionne que «le bilan de l’année est largement positif». Elle martèle l’écho particulièrement bienveillant que les réformes auraient rencontré auprès des collègues, «en contraste avec les positions publiques des organisations représentatives des syndicats». Tout va bien donc, tentent de se convaincre les auteurs. Et puisque tout va bien, il faut poursuivre.
Ce postulat idéologique compromet d’emblée l’intérêt qu’on aurait pu porter à une première évaluation très attendue. Un document moins «orienté» aurait pu constituer un point de départ pertinent à une réflexion constructive sur les inflexions ou les évolutions à apporter aux réformes. Il n’en est rien. Car les propositions des rapporteurs ne sont pas plus convaincantes que leur bilan. Voici donc une occasion manquée. Encore une.