Le ministère ouvre une concertation
Mieux vaut tard que jamais ! Le ministère ouvre une consultation avec les organisations syndicales, les fédérations de parents d’élèves et crée un comité scientifique. M.Zorman, S.Dehaenne, C.Billard, A.Florin, M.Fayol, A. Bentolila ont été entre autres sollicités. On notera la présence importante des neuro-sciences dans cette liste, les pédagogues étant en portion congrue.
Le SE-Unsa, reçu le 4 novembre, a fait part de son refus de protocoles d’évaluation imposés dans toutes les écoles. Il s’est inquiété de l’impact négatif d’évaluations normatives à l’âge de 5 ans et a exprimé son refus de l’étiquetage précoce d’enfants qui n’ont pas encore abordé la scolarité obligatoire. Il a aussi souligné le rôle essentiel des RASED et des médecins scolaires dans le repérage, le dépistage et la prise en charge des élèves en difficulté.
De cette réunion, il ressort que le ministère retiendrait plusieurs dispositions :
- Pas de caractère obligatoire à l’utilisation des outils mis à la disposition des collègues par le ministère.
- Volonté de mettre à disposition des enseignants l’outil développé par Michel Zorman et expérimenté dans l’académie de Grenoble pour développer la conscience phonologique et l’acquisition du lexique.
- Rénovation des outils d’évaluation des acquis en fin de GS mis en ligne sur Eduscol : les outils rénovés seraient plus adaptés à la GS et feraient une large place à l’observation des élèves en activité. Les séances collectives disparaîtraient.
Le SE-Unsa restera vigilant sur ce dossier particulièrement sensible. Il a d’ores et déjà demandé à rencontrer à nouveau le ministère avant que les outils en cours d’élaboration soient mis à la disposition des enseignants.