Le SE-UNSA exige des évaluations au service des élèves
Depuis 2009, le SE-Unsa n’a pas changé d’avis. Les évaluations nationales qui débuteront le 17 janvier dans les classes de CM2 ne constituent pas un outil pédagogique au service des élèves. Il s’agit là d’un instrument politique conçu, notamment, pour contraindre les enseignants à mettre en œuvre les nouveaux programmes dans leurs parties les plus contestées. Par ailleurs, de telles évaluations visent à légitimer les stages de remises à niveau pendant les vacances, dont l’efficacité reste toujours à prouver. Enfin, la menace de les utiliser pour comparer les écoles plane toujours. L’objectif de ce dispositif est donc bien de conduire l’école à une « rupture » culturelle en lui imposant un pilotage par les chiffres, fussent-ils inexacts, partiels, ignorant les besoins individuels des élèves.
Le SE-Unsa continue de défendre le principe d’évaluations placées en début du CE2 et du CM2 et visant des compétences du socle commun. Lors de la concertation du printemps dernier, il a fait des propositions en ce sens au ministère. Après la cuisante correction statistique des résultats 2010, on aurait pu espérer une remise à plat du dispositif, dans son contenu comme dans son calendrier. Force est de constater que, malgré les déconvenues et l’incohérence de ces « évaluations-bilans » passées en milieu d’année scolaire, le ministre s’entête et refuse de revoir sa copie.
Le SE-Unsa continue à contester ce dispositif sur le fond. Il exige des évaluations au service des apprentissages. Dans une publication développant ses propositions, il donne aujourd’hui aux enseignants les arguments permettant de défendre auprès des familles des « évaluations-diagnostiques » favorisant l’acquisition du socle commun par chaque élève.
Christian CHEVALIER, Secrétaire Général