De nombreuses remontées du terrain ont conduit le SE-UNSA à intervenir le 2 décembre auprès du Directeur du Cabinet du Ministre. Nous avons dénoncé :
Pour le SE-UNSA, notre employeur aurait dû adresser à ses personnels, y compris par message électronique sur l’adresse professionnelle, la liste des personnels à risques établie par le Haut comité de la santé publique, les démarches à effectuer et les coordonnées des personnes à contacter (médecin de prévention notamment).
En pleine pandémie, la majorité de nos collègues « personnes à risques », dont les femmes enceintes, ont du mal à obtenir une réponse de leur administration locale lorsqu’ils sollicitent une autorisation à ne plus être en présence d’élèves. L’administration les renvoie vers les médecins traitants, lesquels les retournent à leur employeur. Bref, nos collègues sont en situation difficile et il faut se battre syndicalement pour arriver à une solution.
Dans la majorité des départements, en cas de fermeture de classe ou d’écoles, l’administration n’a qu’un message : maintenir coûte que coûte les enseignants dans leur école, voire dans une école voisine ! Le Syndicat est même obligé d’intervenir pour que des collègues, dont l’école est fermée, puissent rester auprès de leurs enfants eux-mêmes malades...
Dans le second degré, alors que les plans de continuité pédagogique et la désignation de référents doit passer en conseil d’administration, des collègues découvrent que leur nom a été transmis sans en avoir été avisés !
Beaucoup de collègues s’interrogent aussi sur le fait qu’ils soient exclus aujourd’hui d’une possible vaccination, alors que les élèves sont vaccinés dans les collèges et lycées. Comment comprendre par exemple que les professionnels de la petite enfance en charge d’enfants de moins de trois ans soient prioritaires et que notre employeur ne prenne pas en considération les collègues de maternelles ayant en charge des enfants de moins de trois ans ?
Le SE-UNSA, contrairement aux positions du ministre, demande que les enseignants soient retenus comme publics prioritaires pour la vaccination. Permettre aux enseignants qui le souhaitent d’être vaccinés pourrait éviter des congés de maladie, et donc des absences non remplacées... En terme d’efficacité de fonctionnement, cela a un sens !
Au-delà de la complexité de cette situation, c’est bien l’approche gestionnaire de l’administration au détriment d’une gestion humaine des ressources que le SE-UNSA dénonce.
Le SE-UNSA continuera à agir pour obtenir que cet état d’esprit change !
Dernière minute : le ministère va réunir les organisations syndicales : à suivre donc !
Personnels à risques : en cas de présence de cas de grippe A dans votre école ou établissement et d’inquiétude sur votre situation, prenez contact avec le médecin de prévention de votre académie. N’hésitez pas non plus à en parler à votre médecin traitant.
Site d’infos :
http://www.pandemie-grippale.gouv.fr/article.php3 ?id_article=682