L'aveuglement ministériel persiste
Le ministère a reçu le SE-Unsa en audience pour dresser un premier bilan de la masterisation. Ce fut une litanie de constats totalement factuels. A aucun moment ne seront posées les questions de fond : qu’est-ce que le métier d’enseignant, quelle formation professionnelle est nécessaire ? Tout cela a été soigneusement évité, au prétexte qu’ « on ne va pas refaire l’histoire.. »
Le SE-Unsa ne partage absolument pas l’optimisme dont ont fait preuve ses interlocuteurs. Nous pouvons mesurer, chaque jour, la difficile réalité que vivent les enseignants et personnels d’éducation stagiaires. Sentiment de solitude et d’abandon, épuisement, désarroi… constituent leur lot quotidien. Ces collègues témoignent de leur impossibilité d’avoir un quelconque recul sur leur pratique et découvrent que le volet « acquis professionnels » leur fait cruellement défaut.
Le SE-Unsa continue d’exiger le retrait de cette réforme. Pour le SE-Unsa, la formation des enseignants et des personnels d’éducation doit se dérouler en plusieurs étapes :
- préprofessionnalisation dès la licence
- concours en fin de M1
- années de M2 et de stagiaire en alternance
- titularisation s’appuyant sur les regards croisés des formateurs
Pour le SE-Unsa, lourde est la responsabilité des organisations syndicales qui, en son temps, ne se sont pas opposées à cette réforme. On les voit aujourd’hui s’agiter pour faire oublier cette forfaiture. N’ayons pas la mémoire courte envers ceux qui ont envoyé les stagiaires dans le mur en échange d’une revalorisation dont chacun peut aujourd’hui « apprécier » la qualité.
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