Le SE-Unsa demande la suspension des évaluations CE1-CM2
Le HCE vient de rendre un rapport sans concession sur les dispositifs d’évaluation développés dans notre système éducatif. Il conteste la validité des indicateurs que le ministère soumet à la représentation nationale pour apprécier les résultats de sa politique éducative. Il remet particulièrement en cause les évaluations CE1-CM2 et les modalités de validation du socle commun aux paliers 2 et 3.
Les enseignants de l’UNSA n’ont cessé de porter ces mêmes critiques. Parce qu’ils constatent au quotidien l’inadaptation des outils imposés, leur manque de fiabilité et leurs effets pervers, ils attendent que le ministère revoit au plus vite sa copie.
Dans l’immédiat le SE-Unsa demande à Luc Chatel de suspendre les évaluations CE1-CM2 qui, comme nous le disons depuis l’origine, n’ont aucun intérêt pour les enseignants et leurs élèves. Il faut sortir des logiques technocratiques pour concentrer les efforts sur les exigences pédagogiques qu’impose l’institution du socle commun.
Le SE-Unsa souscrit à la proposition du HCE de créer un dispositif nouveau d’évaluation des acquis des élèves sur les principes du dispositif CEDRE en le faisant évoluer pour prendre en compte toutes les dimensions du socle commun. Ces évaluations seraient menées sur un échantillon représentatif et porteraient sur des compétences en situation.
Cet épisode, qui fait suite aux rapports sans concession de l’OCDE ou du CESE, montre combien notre système éducatif est à la dérive. Il est temps de redonner ses lettres de noblesse à l’École de la République et au service public d’éducation. Cela nécessite un projet global, un pilotage précis et crédible. Sur ces questions le SE-Unsa s’inscrit d’ores et déjà dans le débat public.
Paris, le 15 septembre 2011
Christian Chevalier, Secrétaire Général