Le découragement
Les résultats des enquêtes lancées par le SE-Unsa en direction des stagiaires et des tuteurs livrent un constat sans appel : la lassitude et le découragement gagnent nos collègues.
Du côté des stagiaires, le manque de temps et la charge de travail empêchent tout processus de formation de se mettre en œuvre. Les échanges avec les tuteurs, la formation à la gestion d’un groupe, les critères de tutorat et d’évaluation sont flous, insuffisants pour plus de 80% des stagiaires. La même proportion a le sentiment de ne pas être formée. Le second degré fait état de difficultés encore plus importantes. Pourtant, les stagiaires croient encore en un métier qu’ils ont choisi et pour lequel ils consentent des efforts extrêmement importants.
Néanmoins et c’est le second fait marquant de cette enquête, 8% d’entre eux affirment ne pas vouloir, à ce jour, poursuivre dans ce métier. C’est dix fois plus que l’an dernier. Rapporté aux 15000 stagiaires, cela représente un échec pour 1200 d’entre eux. Ce serait une catastrophe et un gâchis humain sans précédent.
Les tuteurs font également état de la même lassitude. 55% affirment ne pas continuer à assurer cette fonction l’an prochain. Professionnels de la formation, ils jettent un regard extrêmement critique et amer sur les contenus et les dispositifs mis en œuvre. Le manque de temps pour rencontrer les stagiaires, le peu de reconnaissance financière, les conditions de titularisation sont les points saillants expliquant leur défiance.
C’est donc tout naturellement que les propositions du SE-Unsa recueillent un avis favorable pour près de 90% des stagiaires et des tuteurs.
Voir les résultats de l'enquête stagiaires
Voir les résultats de l'enquête tuteurs
Le projet de formation du SE-Unsa
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