Un rapport tendancieux
L’Institut Montaigne se présente comme un laboratoire d’idées indépendant et publie un rapport censé présenter des pistes pour « vaincre l’échec à l’école primaire ».
Cette officine du prêt-à-penser libéral bénéficiant du financement de nombreuses sociétés du CAC 40 utilise de façon partielle et réductrice des enquêtes pourtant sérieuses (DEPP, PISA, PIRLS) pour étayer ses propos.
Les auteurs ne vont pas au terme de leurs analyses tronquées par des a priori idéologiques. Ils affirment ainsi d’emblée, au seuil de leur travail, que le problème de l’école n’est pas celui des moyens mis à sa disposition. Ils constatent cependant un peu plus loin et du bout du clavier que l’investissement par élève du primaire est l’un des plus bas d’Europe.
Mais, bien sûr, ils ne vont pas jusqu’à examiner la question du rééquilibrage des financements entre la scolarité obligatoire et le lycée. Ils souhaitent rendre le métier d’enseignant attractif mais en renvoient une image infantilisante (pénaliser les enseignants qui se soustrairaient à la formation continue devenue obligatoire ; introduire une part variable, indexée sur les résultats des élèves, dans la rémunération ; choisir les nouveaux directeurs « sous statut » parmi les plus méritants...).
Enfin, pour eux, le salut est dans des EPEP, dont les directeurs auraient des fonctions administratives et hiérarchiques sur le modèle du second degré. Des pistes que le SE-UNSA a refusé catégoriquement lors de son congrès de Brest en mars dernier.
L'analyse détaillée du SE-UNSA