Jeudi 18 mars, le Premier ministre a annoncé les nouvelles mesures sanitaires. Après plusieurs jours où diverses hypothèses circulaient, à nouveau, les annonces sont tombées.
16 départements connaissent donc une nouvelle période de confinement, avec le passage systématique des lycées en demi-jauge et le maintien de l’ouverture complète des collèges et écoles. Mais, non, leur fonctionnement n’est pas normal, comme l’exécutif tend à le faire croire.
Lycées
Si la mesure pour les lycées est bienvenue, son application doit être précisée et harmonisée. De plus, les perturbations dans les apprentissages et les inégalités entre les territoires doivent conduire le ministre à réétudier au plus vite la question des épreuves terminales.
Collèges
S’agissant des collèges, le SE-Unsa exige que toutes les demandes de réduction des capacités d’accueil soient étudiées. Jusqu’à présent, elles ont été refusées alors que la configuration de nombreux collèges aux effectifs surchargés amène aux mêmes raisonnements que pour les lycées. Pour le SE-Unsa, il faut également annuler dès maintenant les épreuves du DNB.
Écoles
Pour les écoles, la dégradation de la situation épidémique conduit à une désorganisation très importante dans de nombreux endroits. Celle-ci doit être prise en compte et entendue. En effet, les absences de personnels cas positifs, symptomatiques ou cas contacts se démultiplient obligeant les écoles à regrouper des élèves au point de ne plus réussir à assurer ni enseignement ni respect du protocole sanitaire. Pour préserver l’ouverture des écoles dans la durée, le SE-Unsa estime que le ministère doit accepter plus facilement des fermetures de classes ou d’école pour une semaine, au cas par cas.
Fermer une semaine quand c’est nécessaire et recruter sont deux axes indispensables pour contenir l’épidémie et protéger les équipes de l’épuisement. Il faut donc arrêter de mégoter sur l’embauche de renforts avec des contrats au compte-goutte et pour des durées courtes.
Tests et vaccination
Les enseignants, AESH, Atsem et autres personnels des écoles et établissements, à commencer par ceux qui sont au contact des enfants les plus jeunes qui ne portent pas le masque, veulent se protéger et protéger leurs proches. Les campagnes de tests salivaires peuvent y concourir. Déployées avec de nombreuses difficultés depuis 3 semaines, le SE-Unsa demande la communication de leurs résultats.
Mais surtout, la décision de confiner tout en maintenant les écoles et établissements scolaires ouverts doit engager le gouvernement à reconsidérer sa décision de non-priorisation de l’accès à la vaccination pour l’ensemble de ces personnels.
Les mesures prises dans les 16 départements les conduisent à retrouver le cadre de novembre. Sera-t-il suffisant ? Du fait des variants notamment, l’inquiétude est palpable dans ces régions comme dans de nombreux autres territoires.
Le SE-Unsa est mobilisé sur l’ensemble du territoire aux côtés des équipes et portera nationalement ses analyses et demandes lors d’un point sanitaire ministériel mardi 24 mars.