Le rapport MARTIN-PAPON en remet une couche !
Le rapport des sénateurs MARTIN et PAPON se résume en grande partie à un état des lieux et à une compilation partiale des dysfonctionnements supposés de l’école maternelle en matière de scolarisation des tout-petits.
Le SE-UNSA ne peut que s’interroger sur la validité de ces constats : aucune étude approfondie, aucune enquête scientifique ne viennent étayer le patchwork d’idées reçues ou de points de vue exprimés par des « personnalités » connues pour leur engagement de longue date contre la scolarisation précoce, seules citées sur le sujet.
Pour les rapporteurs, la voie est toute tracée : les bébés dans les crèches, les deux-trois ans dans des jardins d’éveil et enfin l’école à partir de trois ans.
Par quel miracle, quand, avec quels personnels, avec quel financement, ces nouveaux jardins d’éveil jailliront-ils du néant ? Les rapporteurs n’en disent rien. La seule certitude réside pour eux dans la fin annoncée de toute scolarisation à l’âge de deux ans.
Pour le SE-UNSA, après le rapport Tabarot, la démarche des deux sénateurs vient s’inscrire dans la droite ligne de l’instruction à charge contre l’école maternelle commanditée par l’UMP. Son objectif n’a rien d’éducatif : il s’agit de justifier les économies budgétaires en désengageant l’Etat de l’accueil des tout-petits.
Pour le SE-UNSA, il est plus que temps de sortir le dossier de la scolarisation précoce des a priori idéologico-économiques. C’est pourquoi il réitère sa demande de l’organisation d’une conférence de consensus sur le sujet.
Le SE-UNSA tire le signal d’alarme : l’école maternelle publique est une vraie école qui mérite autre chose qu’une succession de procès sommaires. Par sa gratuité et sa laïcité, par sa présence sur tout le territoire, elle constitue pour notre pays un acquis social. Elle est une garantie essentielle pour la réussite scolaire.
Le SE-UNSA appelle les enseignants à faire de la défense et de la promotion de l’école maternelle un élément fort de la journée de grève du 20 novembre.
Luc BERILLE, Secrétaire Général