Le SE-Unsa demande le retrait des évaluations CM2 en cours
C’est dans la plus grande confusion que les évaluations viennent de débuter aujourd’hui dans les classes de CM2. Déjà largement contestées par la communauté éducative, elles sont en train de virer au fiasco.
Depuis leur instauration en 2009, chaque année a apporté sont lot de déconvenues ou d’incidents : codage binaire inapproprié, exercices trop difficiles nécessitant des manipulations statistiques du ministère... Cette année, c’est la diffusion publique à grande échelle des livrets d’évaluation sur internet qui vient porter le coup de grâce à un dispositif inadapté, mal pensé et mal organisé. Sans parler de la date même de ces « évaluations-bilan » situées en janvier*, à une période où les programmes n’ont évidemment pas été étudiés dans leur totalité par les élèves.
Pour le SE-Unsa, il est grand temps de mettre un terme à ce dispositif devenu désormais caduque, sauf à considérer que le « bachotage » tient lieu de méthode pédagogique. L’entêtement du ministère, dans une voie dont on constate aujourd’hui qu’elle est sans issue, est incompréhensible.
Le SE-Unsa demande le retrait du dispositif en cours et revendique d’autres évaluations au service des élèves et de leurs enseignants. Il continue ainsi de défendre le principe pertinent « d’évaluations-diagnostiques » placées en début du CE2 et du CM2 et visant des compétences du socle commun.
Paris, le 17 janvier 2011
Christian Chevalier, Secrétaire Général
(*) Contrairement à celles du CE1 qui se déroule en juin