Pourquoi je serai moins payé en janvier ?
François Fillon a annoncé le blocage du salaire des ministres et du président de la République dans le cadre de son deuxième plan de rigueur... les fonctionnaires pensaient que c’était déjà le cas au regard du blocage de leurs propres traitements depuis deux ans !
• La réforme des retraites de novembre 2010 a acté l’augmentation de la retenue pour les pensions de 3,7 points en dix ans. En janvier 2012, avec 8,39%, cette disposition va provoquer une première diminution de nos salaires.
• Largement ignorée par les commentateurs, l’une des mesures du premier plan de rigueur Fillon a élargi l’assiette de calcul de la CSG (contribution sociale généralisée) et du RDS (remboursement de la dette sociale). Jusqu’à présent, le taux ne s’appliquait qu’à 97% du salaire, dorénavant ce sera sur 98,25%... Une évolution qui peut sembler minime mais qui constitue la mesure la plus lucrative de ce plan.
• La hausse de la taxe sur les mutuelles a été appliquée sans délai en octobre dernier. Elle pèse sur les comptes de la Mgen et l’a contrainte à relever son prélèvement de 2,58%. La cotisation est donc désormais de 2,97% pour les actifs.
La combinaison de ces différentes mesures aboutit à une baisse d’une quinzaine d’euros mensuels pour un enseignant en milieu de carrière. Pendant ce temps, les prix augmentent et nos salaires se déprécient. Il ne reste aux fonctionnaires que leur avancement pour pallier ces évolutions. Cela ne rend que plus cyniques les propos tenus par le gouvernement : «regardez la Grèce ou le Portugal, on pourrait baisser vos salaires».
Pour le SE-Unsa, la majorité présidentielle prend de lourdes responsabilités en stigmatisant systématiquement les agents publics et en opposant les salariés. Il demande que des discussions Fonction publique s’ouvrent sans délai pour maintenir le pouvoir d’achat de tous les agents.
Une affiche pour la salle des maîtres