Pour la généralisation dès 2014
Depuis des semaines, les mouvements les plus réactionnaires de notre société occupent le pavé en jouant sur la désinformation, la manipulation et les peurs. Ils ont trouvé un os à ronger avec « l’ABCD de l’Égalité » qu’ils affublent de tous les oripeaux. Il s’agirait là du cheval de Troie d’une soi-disant théorie du genre qui estomperait « la loi naturelle » de la différence des sexes. Ils en demandent aujourd’hui la suspension.
Pour le SE-Unsa, l’Ecole de la république s’honore de ne pas être un simple espace de l’instruction où seuls l’Écrire, le Lire et le Compter auraient droit de cité.
L’Ecole publique est bien plus que cela. C’est le creuset où se fonde le « vivre ensemble » indispensable à la cohésion sociale. C’est le lieu de toutes les diversités et donc de tous les respects. « L’ABCD de l’Égalité » a donc toute sa place dans l’enseignement prodigué aux élèves de l’école primaire et même au-delà.
Dans notre pays, les inégalités femmes-hommes perdurent et les stéréotypes sont toujours bien installés. Alors que les filles réussissent mieux que les garçons à l’école, plus tard, les portes des plus hautes responsabilités comme celle de l’accès à l’égalité salariale leur sont encore à peine entrouvertes. Pour toutes ces raisons, le combat pour l’égalité filles-garçons est bien celui de l’Education nationale, comme celui des parents.
Pour le SE-Unsa, il est donc nécessaire que d’ici à la fin de cette année scolaire, les deux ministères concernés tirent le bilan de cette sensibilisation, adaptent et enrichissent les outils pédagogiques de « l’ABCD » pour que sa généralisation intervienne dès la rentrée 2014. La formation des enseignants et l’information des familles vont de pair avec cette initiative.
Ainsi, pour le SE-Unsa, l’abécédaire de l’égalité est plus que jamais d’actualité contre le bréviaire de l’obscurantisme et du conservatisme. Son retrait serait une capitulation.