Non à la désinformation !
L’offensive des extrémistes contre l’Ecole de la République continue.
Le SE-Unsa, qui fait de l'égalité femmes-hommes un combat essentiel, se mobilise et agit pour donner la parole aux défenseurs de l’égalité.
C'est le sens de la saisie immédiate du Dasen par le SE-Unsa 92 !
>> Retrouvez le courrier du SE-Unsa au Dasen
Le SE-Unsa 92 a demandé au Dasen que l’administration, à tous ses échelons, prenne la mesure de la situation, sensibilise et protège les collègues et les établissements face au risque potentiel que représente cette propagande nauséabonde.
Face à ces attaques, le SE-Unsa et l’Unsa Education se trouveront toujours aux côtés des directrices et directeurs et de leurs collègues pour défendre le service public d’Education, et en refusant que la laïcité soit détournée de son sens noble par diverses confessions. Le courrier du ministre aux écoles ne suffit pas, nous avons demandé au DASEN d'écrire aux familles concernées.
En savoir plus sur l'action intitulée «JRE» :
Dans quelques écoles, des parents d’élèves, apeurés par une campagne menée sur les réseaux sociaux, ont retiré leurs enfants de l’école pour protester contre l’enseignement de la «théorie du genre». Cette initiative revient à déscolariser les élèves une fois par mois, sans souci de la continuité des apprentissages, au nom d'une idéologie réactionnaire et paranoïaque qui enferme les filles et les garçons dans des rôles stéréotypés.
Il est très inquiétant et très symptomatique que lundi dernier dans notre département, certaines écoles aient vu un absentéisme de presque 50% de leurs élèves.
Pour le SE-Unsa, il est inacceptable que des extrémistes instrumentalisent les élèves pour mener leurs luttes politico-religieuses au sein même de l’École de la République.
Combien de fois faudra-t-il le répéter ? La « théorie du genre » n’existe pas, à l’École pas plus qu’ailleurs.
Il n’y a aucun complot à l’Éducation nationale pour enseigner l’homosexualité aux élèves. Ce qui existe, ce sont les «gender studies» ou études de genre, initiées dans les années 70 aux États-Unis, qui questionnent les rapports entre les sexes au sein des sociétés, le rôle assigné à chacun en vertu de son sexe et les inégalités qui en découlent. C’est aussi la réalité des violences exercées par sexisme ou homophobie dans notre société.
Pour le SE-Unsa, l’École publique est à sa place quand elle dénonce les inégalités, lutte contre les préjugés et les stéréotypes de genre, donne à chaque enfant, sans discrimination, les mêmes chances de réussite, en même temps que des clés de lecture pour comprendre la société dans laquelle il vit.
L’École publique a pour mission d’instruire mais aussi d’éduquer. Ce faisant, elle permet de former des citoyens respectueux d’eux-mêmes et des autres, prêts à accepter la différence comme une richesse et non comme une menace. Cela passe notamment par l’affirmation de l’égalité entre les sexes, par l’éducation à la sexualité et à la contraception dans le respect des programmes.
Le SE-Unsa dénonce avec vigueur les amalgames et les mensonges portés par la mouvance extrémiste à l’origine de cette action.
Il a obtenu du Ministère que des consignes fermes soient données aux recteurs afin que la sérénité de l’École publique ne soit pas troublée et qu’un démenti soit apporté à cette campagne de désinformation qui entache une profession tout entière.