Le SE-Unsa refuse de voter un texte incomplet
Six mois après sa nomination, Vincent Peillon a présenté le projet de décret sur la réforme des rythmes lors du conseil supérieur de l’éducation du 8 janvier. Les débats auront une fois de plus montré que ce sujet est toujours source de passion, d’affrontements, de tergiversations, d’extrapolations…
Depuis que ce dossier est sur la table, le SE-Unsa considère qu’il doit être traité simultanément selon deux angles : le premier est celui de la réussite des élèves, le second concerne l’amélioration des conditions de travail des enseignants. Comme les deux faces d’une même pièce, ces deux volets sont indissociables.
Si, sur le premier aspect, la volonté politique est affirmée, le projet de décret ne peut considérer que ce temps est seulement affaire municipale et échappe à la communauté éducative. Pour le SE-Unsa, l’organisation du temps scolaire est éminemment pédagogique et le conseil d’école ne doit pas renoncer à ses prérogatives en la matière.
Sur l’amélioration des conditions de travail des personnels, le SE-Unsa reste sur sa faim. Aucune proposition précise n’a été faite par le ministère, ni sur un nouvel aménagement des 108 heures annuelles dues par les professeurs, ni même sur une nécessaire compensation financière de leur perte de pouvoir d’achat suite au passage à quatre jours et demi.
Faute de visibilité et de perspective sur l’ensemble du dossier, le SE-Unsa a refusé de prendre part au vote du CSE. Il demande au ministre de revoir son projet.
Paris, le 8 janvier 2013
Christian CHEVALIER, Secrétaire Général