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SE-UNSA 92

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Jeudi 5 septembre 2024 : CSA SD. Mesures d'ajustement de carte scolaire

Réunions d'information syndicale

Mercredi 2 octobre 2024 : Suresnes à 10h (8 bis rue Berthelot)

Mercredi 9 octobre 2024 : Le Plessis-Robinson à 10h (école maternelle Louis Hachette)

Mercredi 13 novembre 2024 : Mouvement inter. Visioconférence à 10h

23 avril 2021 5 23 /04 /avril /2021 20:01

Une reprise marquée par l'inquiétude et le découragement

 

Après l’expression publique du Premier ministre comportant de nouvelles annonces pour l’École, les personnels de l’Éducation nationale effectueront, ce lundi 26 avril, une rentrée marquée par les questionnements, l’inquiétude et la lassitude.
 
Les annonces concernent essentiellement trois points : la confirmation des dates de retour en présentiel au 26 avril pour les écoles et au 3 mai pour les collèges et les lycées, une liste de mesures à mettre en œuvre et l’affichage d’une série de moyens. Si elles étaient très attendues, elles ne peuvent suffire à rassurer sur la capacité à tenir jusqu’aux vacances d’été dans une situation de circulation épidémique très élevée. L’absence de concrétisation de l’’accès prioritaire à la vaccination de tous les personnels est un manque important.
 
Les mesures annoncées
 
Si un nouveau protocole sanitaire n’est pas envisagé, certaines organisations vont différer de celles en vigueur avant les congés.
 
À l’école, la classe sera fermée dès un cas d’élève positif confirmé et ce, pour l’ensemble du territoire. Le ministre s’est engagé à ce que les élèves ne soient pas répartis dans les autres classes. Soit il y aura un remplaçant, soit les familles devront les garder.
 
Au collège, la reprise en présentiel s’effectuera le 3 mai mais une hybridation présentiel-distanciel est prévue pour les niveaux de 4e et 3e dans les 15 départements les plus touchés par la crise.
 
Au lycée, la reprise en présentiel s’effectuera par demi-jauge pour l’ensemble du territoire mais selon des modalités déterminées à l’échelle de chaque établissement.
 
Les épreuves du brevet et du baccalauréat sont maintenues.
 
Les moyens envisagés
 
La campagne de test va être à nouveau amplifiée par le projet de réaliser :
· 400 000 tests salivaires d’élèves sur la semaine du 26 avril et 600 000 par semaine dès le 3 mai dans les écoles et collèges ;
· un autotest par semaine et par lycéen de plus de 15 ans dès le 10 mai, à réaliser en établissement dans un lieu dédié sous la supervision d’un adulte (mesure qui pourrait être étendue aux moins de 15 ans si l’aval est donné de la Haute-autorité de santé).
 
Concernant les personnels, deux autotests par semaine seront fournis par l’employeur à chaque personnel dès le 26 avril.
 
Des médiateurs supplémentaires devraient être recrutés pour accompagner cette nouvelle campagne de tests.
Le ministère dit également être en train de recruter 5000 remplaçants supplémentaires, une mesure trop tardive, selon le SE-Unsa, pour être réellement efficace et efficiente dès la semaine prochaine.
 
L’avis du SE-Unsa
 
Parmi les mesures, certaines étaient très attendues et indispensables comme la fermeture de la classe dès le premier cas avéré de Covid ou le maintien de l’accueil en demi-jauge au lycée sur l’ensemble du territoire.
 
D’autres sont, en revanche, insuffisantes et sources de légitimes inquiétudes comme la demi-jauge seulement pour les élèves de 4e et 3e dans certains territoires.
L’accès à la vaccination des personnels est actuellement nettement insuffisant aussi. Son accélération par un élargissement à toutes les catégories et tous les âges, est nécessaire. C’était un engagement du président de la République lors de son allocution du 31 mars.
 
D’autres mesures, qui pourtant présentent un intérêt, interrogent au regard de leur faisabilité et de leur mise en œuvre. C’est le cas de la campagne de tests salivaires qui n’a précédemment pas montré d’efficacité significative pour détecter et rompre rapidement la contagion dans les écoles ciblées.
Il en est de même pour la mise en œuvre des autotests dans les établissements pour les lycéens dont on n’ignore pas les lourdeurs importantes d’organisation, tant en matière de locaux, d’emploi du temps ou de besoins en ressources humaines pour les organiser. Le SE-Unsa regrette que le choix du partenariat et de la confiance avec les familles n’ait pas été fait et il continuera de porter cette proposition.
 
Enfin, certaines décisions sont inappropriées. Le maintien des épreuves terminales des examens (diplôme national du brevet et baccalauréat) continue de mettre inutilement sous pression les élèves et tout le système scolaire alors que la situation épidémique pourrait contraindre le ministre à y revenir dans les prochaines semaines.
 
La rentrée du lundi 26 avril sera donc une reprise marquée par l’inquiétude et la lassitude, inquiétude face à la situation épidémique et lassitude face à l’incertitude des prochaines semaines après un an de crise sanitaire.
Pour le SE-Unsa, il faut se donner les moyens de tenir pendant 10 semaines mais aussi préparer d’ores et déjà l’année scolaire prochaine. Il fallait et il faut toujours recruter pour le remplacement et étoffer les vies scolaires notamment.

Le SE-Unsa continuera de porter ces demandes et suivra la situation chaque jour aux côtés des équipes.

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
23 avril 2021 5 23 /04 /avril /2021 08:48

Tardives, des manques importants et quelques avancées

 

Pour l’UNSA Éducation, l’enjeu majeur dans la période qui vient est de s’inscrire dans la durée : maintenir cette ouverture des écoles et des établissements jusqu’à la fin d’année scolaire sans entretenir la situation épidémique et en protégeant les personnels et les élèves.

 

Dans cette perspective, certaines mesures annoncées vont dans le bon sens : demi-jauge pour les lycées, hybridation pour les collèges des départements en tension, fermeture des classes dès le premier cas, recrutements de médiateurs·trices supplémentaires pour aider à assurer le « tracing », arrêt de la répartition des élèves dans les autres classes en primaire en cas d’absences, l’augmentation de la capacité de tests.

 

Pour autant, des éléments sont aujourd’hui encore vraiment problématiques.

 

Vacciner tous les personnels
En premier lieu, l’incapacité à donner des perspectives de vaccination pour l’ensemble des personnels des écoles et des établissements est un manque important.
Il faut absolument que l’ensemble des personnels volontaires puissent se faire vacciner rapidement.

 

Engager les travaux nécessaires
Ensuite il faut s’engager avec les collectivités de manière volontariste sur des aménagements, des travaux pour l’amélioration de l’aération, pour l’installation de capteurs de CO2, plus globalement pour l’assainissement de l’air, mais aussi favoriser l’accès au lavage des mains.  De même la recherche de solutions pour trouver des locaux supplémentaires pour la demi-pension dans le premier degré doit encore être travaillée.

 

Recruter effectivement
Autre point de complication, s’il semble que les contractuels déjà recrutés seront prolongés, il faut réussir à en recruter davantage pour atteindre les 5 000 remplaçant·es annoncé·es et  assurer partout les remplacements des personnels absents. Il faut également renforcer les « vie-scolaire » et recruter des AED en plus. Enfin pour soutenir les personnels de santé, le recrutement de médiateurs·trices doit être conséquent.

 

Renforcer la logistique pour tester et tracer
Concernant les tests, la volonté de les amplifier est une bonne chose. Mais il faut trouver des solutions pour diminuer la charge qui pèse sur les équipes des écoles et des établissements. De ce point de vue l’annonce d’autotests qui seront réalisés dans des lieux dédiés des établissements doit vraiment être précisée. Pour l’UNSA Éducation les autotests devraient être gérés comme le recommande le conseil scientifique au sein des familles. Nous craignons que le choix retenu vienne alourdir la charge pour les équipes déjà bien mobilisées. Il est indispensable qu’un cadre précis vienne définir ce dispositif et protéger nos collègues.

 

C’est d’ailleurs bien cette clarté indispensable qui manque encore à cette heure sur de nombreux points. Les décisions tardives ont pour conséquence une mise à jour du protocole qui n’est pas encore communiquée aux équipes et pourtant ce sont bien les textes et les éléments écrits qui définissent et cadrent les mesures annoncées. Il faut se donner les moyens de réussir cette politique de tests et assurer le « tracing ».

 

L’UNSA Éducation et ses syndicats vont continuer à porter des exigences auprès du ministère et du gouvernement pour que cette reprise soit encore plus sécurisée et puisse s’inscrire dans la durée.

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
13 avril 2021 2 13 /04 /avril /2021 17:38

Un cadre transitoire indispensable mais insuffisant

 

La création attendue du 7e échelon hors-classe au 1er janvier 2021, déjà retardée d’un an, aurait pu se transformer en déception pour nombre de collègues… Mais c’était sans compter sur la ténacité du SE-Unsa qui a alerté le ministère sur les risques inévitables de promotions perdues et a exigé un cadre dérogatoire pluriannuel.
Des dispositions transitoires vont ainsi être mises en œuvre, même si leurs contours sont insatisfaisants et leur esprit contraire à l’équité des personnels.
 
 
L’alerte du SE-Unsa depuis des mois
 
Dès les travaux de l’automne 2020 sur les nouvelles lignes directrices de gestion ministérielles (LDG) relatives aux promotions et à la valorisation des parcours professionnels des personnels, le SE-Unsa avait alerté le ministère sur l’asséchement inévitable du vivier 2 pour certains corps à la création du 7e échelon hors-classe au 1er janvier 2021 et avait demandé la mise en place d’un cadre dérogatoire pluriannuel (relire notre article).
 
Après des mois d’échanges et de discussions, le ministère vient d’acter des dispositions transitoires pour les corps des professeurs des écoles et des psychologues de l’Éducation nationale.
Ainsi, jusqu’en 2023, l’éligibilité des personnels de ces deux corps au titre du vivier 2 de la classe exceptionnelle est étendue à l’échelon 6.
 
Ces dispositions sont indéniablement une bonne nouvelle pour la profession, parce qu’indispensables au respect des droits des collègues.
 
 
Un cadre nécessaire mais insuffisant
 
Cependant, plusieurs éléments restent sources d’insatisfaction.
 
Tout d’abord, en matière de calendrier, la mise en place très tardive de ces dispositions très attendues par la profession et engendrant des réponses très disparates selon les territoires depuis le début d’année a représenté une source d’inquiétude, de questionnement pour une profession qui n’en avait nullement besoin.
 
Ensuite, en matière de respect de la valorisation des parcours, les dispositions proposées ne permettent en rien de garantir une utilisation pleine du nombre de promotions offertes annuellement :
  • D’une part, aucune projection chiffrée ne démontre que l’évolution de la constitution du grade sera suivie jusqu’à son terme d’un nombre de promouvables suffisants pour s’assurer d’un accès optimal au grade au titre du vivier 2.
  • D’autre part, le dernier bilan de la classe exceptionnelle fait état d’une très fragile volonté des autorités locales de bascule du vivier 2 vers le vivier 1 lorsque le nombre de promouvables au titre du vivier 2 est insuffisant.
C’est pourquoi, pour garantir au mieux qu’aucune promotion ne soit perdue, le SE-Unsa avait proposé un cadre transitoire étendu à l’échelon 5 et s’étalant jusqu’à 2024.
Cette extension ayant été refusée, le SE-Unsa veillera sur les campagnes à venir que toute promotion à la classe exceptionnelle non prononcée au titre du vivier 2, faute de candidats éligibles suffisants, soit bien basculée en faveur du vivier 1 afin qu’aucune promotion ne soit perdue.
 
Le SE-Unsa a par ailleurs été la seule organisation syndicale à proposer une amélioration des dispositions !
 
 
Un principe de gestion des personnels non équitable
 
Bien que les différents corps enseignants, CPE et PsyEN ne connaissent pas les mêmes difficultés d’accès à la classe exceptionnelle, le SE-Unsa avait également demandé que les dispositions transitoires soient définies pour tous les corps, et ce en respect du principe d’égalité de traitement des agents et de prévention de l’ensemble des discriminations.
Il n’en a regrettablement pas été décidé ainsi…
 
 
Le SE-Unsa a bien compris le caractère exceptionnel de l’accord de la Fonction publique pour ces dispositions. Mais est-il donc exceptionnel que notre employeur se dote d’un cadre suffisant et non exagéré pour s’assurer qu’aucune promotion ne soit perdue ?
Pour le SE-Unsa, ce n’est pas exceptionnel, mais juste et justifié.
 
 
Vous êtes promouvable à un échelon ou un grade supérieur en 2021 ou vous pensez l’être ?
Alors, dès aujourd’hui, demandez l’accompagnement Avancement et promotions du SE-Unsa en complétant notre formulaire !
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
13 avril 2021 2 13 /04 /avril /2021 14:45

Agir rapidement pour la reprise du 26

 

L’Unsa-Education avec la FCPE, la FSU, le Sgen-CFDT, la CGT, le Snalc et Sud lancent une pétition pour que la reprise du 26 avril se prépare dès maintenant. Elles demandent les moyens nécessaires à cette reprise.

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
12 avril 2021 1 12 /04 /avril /2021 09:53

L'engagement présidentiel doit être tenu

 

Le Président a déclaré le 23 mars que les enseignants feraient partie de campagnes ciblées de vaccination « à partir de mi-fin avril ». Dans la suite de cette annonce, cette priorité a aussitôt été réaffirmée par Jean-Michel Blanquer. Mais depuis quelques jours, les déclarations plus évasives du Président, du ministre de la Santé ou de l’Éducation nationale semblent renvoyer cette priorité à un horizon plus lointain.

Pour le SE-Unsa, l’engagement présidentiel doit être tenu et ne doit pas se transformer en effet d’annonce. Si tel était le cas, le Président aura suscité une déception à la hauteur des espoirs placés dans sa parole. Le flou actuel des déclarations n’est pas acceptable pour des personnels qui, depuis un an, mettent tout en œuvre pour maintenir l’École à flots dans l’intérêt des élèves, et ce trop souvent seuls, du jour au lendemain, et sans accompagnement.

Pour le SE-Unsa, les personnels qui le souhaitent doivent pouvoir accéder à la vaccination. La volonté de permettre l’accueil des élèves dans une situation épidémique dégradée ne peut pas relever de la seule incantation. Elle nécessite des moyens. La vaccination en fait partie. Elle est nécessaire pour protéger les personnels et permettre à l’École de tenir et faire face à une longue période de plus de 10 semaines de classe avant la fin de l’année scolaire. 

Le SE-Unsa demande une concrétisation de l’engagement présidentiel. Cela nécessite un calendrier précis, une opérationnalisation de la procédure et une stratégie globale nationale, loin des initiatives locales de vaccination qui, si elles sont à remarquer, ne sauraient se substituer à une campagne nationale de vaccination. 

 

 

 

Paris, le 12 avril 2021

Stéphane Crochet

Secrétaire Général

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
2 avril 2021 5 02 /04 /avril /2021 14:27

Les précisions de la Directrice Académique

 

Mme Fis a réuni les organisations syndicales en visioconférence ce midi pour faire le point sur la mise en place des mesures gouvernementales dans les Hauts-de-Seine.

 

Continuité pédagogique :

Le circulaire ministérielle a été largement diffusée. Elle comprend 3 grands principes :

  • Obligation d’assurer une continuité pédagogique pour tous les élèves
  • Obligation d’accueillir les enfants prioritaires
  • Permettre aux enseignants d’assurer leur mission dans les écoles ou les établissements scolaires

Les tâches pourront être assurées à distance. Mais il faut que l’institution organise l’accueil des enfants des personnels prioritaires, dont la liste est sensiblement la même que l’année dernière. Pour les parents les consignes sont les suivantes : ils doivent fournir un document prouvant qu'ils sont bien personnel prioritaire, ainsi qu'une attestation sur l'honneur confirmant l'absence de moyen de garde et ainsi que l'absence de symptômes évocateurs de la Covid-19. Les élèves seront accueillis par groupe de 10 élèves maximum en maternelle, 15 en élémentaire et en collège.

En cas d’apparition d’un cas positif dans un groupe, le protocole sanitaire actuellement en place dans les écoles pour une classe s'applique pour tous les élèves d'un même groupe.

 

Stages de réussite :

Ils sont maintenus sur la 2ème semaine des vacances (du 19 au 23 avril) mais en distanciel. Pour le SE-Unsa, les enseignants volontaires qui souhaitent se désister en raison des annonces du Pésident de la République ou du changement de modalité (distanciel plutôt que présentiel) doivent pouvoir le faire librement.

Les stages 1er degré sont complétés par des stages 2nd degré qui sont en train de s’organiser.

 

Questions diverses :

  • Il n’y a aucune obligation de présence des enseignants à l’école, c’est juste une possibilité qui leur est offerte.
  • Seuls les personnels volontaires qui encadreront un stage de réussite auront une dérogation pour quitter l’Ile-de-France à la fin de la semaine prochaine.
  • Chaque établissement organise la continuité pédagogique selon ses propres modalités. La visio est un des éléments de cette continuité, mais l‘important est avant tout de garder le lien avec les élèves.
  • Les élèves porteurs de handicap font partie des élèves prioritaires, même s’ils ne sont pas scolarisés dans un établissement spécialisé.
  •  Les enseignants qui assureront l’accueil des élèves prioritaires la semaine prochaine n’assureront pas la continuité pédagogique de leurs élèves. Ce suivi est à organiser par le conseil des maîtres.
  • Pour le moment l n’y a pas de protocole strict concernant le retour des élèves en présentiel (notamment sur l"obligation de présenter un test négatif). Le SE-Unsa souhaite que les conditions de cette reprise soient précisées par le Ministère très rapidement, afin que les vacances constituent une vraie coupure pour les enseignants.

David PLANCHE

Secrétaire départemental du SE-Unsa 92

 

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
2 avril 2021 5 02 /04 /avril /2021 11:38

S'organiser maintenant pour tenir jusqu'à l'été

 

Les décisions prises par le président de la République permettent d’apporter une première réponse à la forte inquiétude de la communauté éducative face à l’épidémie et suspendent la désorganisation, vécue depuis plusieurs semaines dans les écoles et les établissements, provoquée par la multiplication des cas positifs chez les élèves, des fermetures de classes et des absences chez les personnels. Faute de préparation, ces mesures ouvrent néanmoins une nouvelle période de tension avec la réorganisation engendrée, notamment, pour la mise en œuvre de l’accueil des enfants de personnels prioritaires qui aurait pu être anticipée.
 
Le SE-Unsa regrette que le scénario finalement retenu n’ait fait l’objet d’aucune discussion malgré les demandes répétées pour anticiper tous les cas de figure dont celui des vacances avancées qui était pourtant évoqué depuis plusieurs jours et qui aurait mérité une concertation préalable avec les représentants des personnels, des parents d’élèves et des collectivités. 
 
Attaché à la préservation autant que possible de la scolarité des élèves en présentiel, le SE-Unsa souhaite que les mesures permettent une fermeture qui reste limitée. La reprise en présentiel dans trois semaines pour le premier degré et dans quatre semaines pour le second degré est un objectif qui peut s’avérer difficile à atteindre, en particulier dans les endroits où le virus circule très activement. Les conditions de cette reprise doivent impérativement se préparer dès maintenant afin que les vacances soient vraiment la pause dont les personnels ont besoin. 
 
Des adaptations pédagogiques (en particulier en ce qui concerne les examens et toutes les formes d’évaluation) et les modalités organisationnelles (jauges adaptées à l’évolution de la situation sanitaire pour les collèges et les lycées) doivent être envisagées dès à présent. 
 
Le SE-Unsa martèle sa demande d’une part de recrutements supplémentaires d’enseignants et d’AED, et d’autre part d’accès à la vaccination pour tous les personnels qui le souhaitent pour pouvoir faire face à une longue période de plus de 10 semaines de classe mais également à la rentrée scolaire de septembre. 
 
Dans cette crise qui dure depuis plus d’un an, tenir dans la durée devient difficile pour les personnels d’une École sous pression et le ministre doit en prendre vraiment la mesure. Préserver des vacances, anticiper la suite, et se donner les moyens de tenir sont de sa responsabilité. Répéter l’exception française du nombre de semaines de classes sauvées ne suffit pas à soutenir les équipes. Les personnels ne participent pas un concours international mais à l’éducation au quotidien. Et c’est devenu très difficile.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
31 mars 2021 3 31 /03 /mars /2021 18:25

Une nouveauté pour le premier degré

 

Le Conseil d’évaluation de l’École est chargé d’évaluer l’organisation et les résultats de l’enseignement scolaire. Après avoir arrêté un cadre général de l’évaluation des établissements du second degré en 2020, des expérimentations vont avoir lieu en fin d’année scolaire pour déterminer un cadre général d’évaluation des écoles à partir de la rentrée 2021. Le SE-Unsa vous en explique les modalités connues à ce stade.
 
Le Conseil d’évaluation de l’École a été créé par la loi pour une École de la confiance du 26 juillet 2019. Il a pour objectif de travailler à la cohérence de l’évaluation des politiques publiques d’Éducation. Il vise le développement de la capacité évaluative des acteurs de l’École, et la diffusion d’une culture d’évaluation au service de la réussite des élèves et du pouvoir d’agir de la communauté éducative.
 
Le cadre d’évaluation est composé de deux étapes : une auto-évaluation menée par l’équipe de l’établissement, puis une évaluation externe. L’ensemble des établissements du second degré devait être évalué au cours des cinq prochaines années, ce qui représentait une évaluation de 20 % des établissements par an. Le contexte sanitaire a eu pour conséquence une baisse de la jauge cette année puisque seuls 12 % des établissements du second degré seront évalués en 2020-2021.
 
L’Unsa Éducation a été reçue en audience fin mars par le Conseil d’évaluation de l’École pour aborder le cadre général de l’évaluation des établissements du premier degré. Si les modalités doivent être identiques à celles du second degré (auto-évaluation par les équipes puis évaluation externe), le nombre national d’écoles, qui s’élève à 44 262, rend l’organisation de cette évaluation plus complexe.
 
Après avoir insisté sur la finalité de cette évaluation, à savoir l’amélioration du collectif et de l’école, la présidente du Conseil d’évaluation de l’École a expliqué qu’il serait nécessaire de procéder à des regroupements qui aient du sens pour procéder à l’évaluation des écoles, à lier certainement dans le temps avec les projets d’écoles. Parmi les regroupements évoqués se trouvent les RPI (regroupements pédagogiques intercommunaux), ainsi que les écoles maternelles alimentant une école élémentaire. Une autre hypothèse consisterait dans les territoires ruraux à regrouper les écoles primaires alimentant un même collège.
 
Des expérimentations d’un protocole d’évaluation dans le premier degré seront menées dans quelques écoles d’ici la fin de l’année scolaire.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa a indiqué que les regroupements entre établissements n’auraient de sens que si les écoles ont déjà des habitudes de travail en commun. Nous avons également demandé du temps pour les concertations nécessaires à l’auto-évaluation des écoles, d’autant plus si celles-ci doivent se faire en regroupant plusieurs équipes pédagogiques.
 
Fort des remontées obtenues auprès de nos collègues du second degré, le SE-Unsa a expliqué que si ces derniers trouvaient un intérêt à cette évaluation de leur établissement, le sentiment dominant était surtout la méfiance. Le sentiment de résignation face à une tâche supplémentaire est également important. Enfin, le choix de maintenir la première vague d’auto-évaluation malgré le contexte sanitaire a été mal vécu. C’est pourquoi le SE-Unsa a alerté sur la charge de travail supplémentaire qu’induira cette évaluation de l’école, pour les équipes pédagogiques et surtout pour les directrices et directeurs qui se retrouveront très probablement pilotes de ces expérimentations. Suivant les modalités finalement proposées, leur colère pourrait être tout à fait légitime.
 
Pour le SE-Unsa, l’évaluation de l’école ne peut pas être un temps de travail supplémentaire sans intérêt. Au contraire, il peut avoir du sens à condition de mettre à disposition des moyens et de s’assurer de modalités de mise en œuvre favorables au travail collectif. Il faut aussi que ces évaluations débouchent sur des actions concrètes (formations, moyens supplémentaires).

Le SE-Unsa a appelé à la plus grande prudence en ce qui concerne les directives données par le Conseil d’évaluation de l’École, notamment concernant l’expérimentation qui doit avoir lieu avant la fin de l’année scolaire alors que les équipes sont épuisées et que le contexte sanitaire est toujours incertain.

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
30 mars 2021 2 30 /03 /mars /2021 19:32

Audience intersyndicale

 

Ce mardi 30 mars en début d’après-midi, Madame FIS, Directrice Académique, a réuni les organisations syndicales afin d’échanger brièvement sur la situation sanitaire.

 

S'il ne lui pas été possible de nous donner un état précis du nombre de classes fermées sur le département, cet échange a pu être l’occasion de clarifier certaines situations et avoir des directives de notre hiérarchie.

- Lorsqu’un enseignant est positif à la Covid, les élèves de la classe ne sont pas considérés comme cas contact.

- Lorsque c’est un élève qui est positif, la classe de cet élève est fermée et se met alors en place une continuité pédagogique. La question se pose du lieu où doit se trouver l’enseignant pour faire ce travail en distanciel. A cette interrogation (qui a suscité bon nombre de questionnements et d’inquiétudes chez les collègues), la Directrice Académique a répondu que légalement, l’enseignant est tenu d’être présent sur son lieu de travail pour assurer ce distanciel, mais que ces situations pouvaient cependant être traitées au niveau local.

En ce qui concerne l’accueil des enfants de soignants et des personnels nécessaires à la gestion de la crise dans chacune des écoles, si un enfant de soignant ou de personnel nécessaire à la gestion de la crise est un des élèves d'une des classes fermées on ne peut pas l’accueillir à l'école car il est cas contact.

 

Pascal ROSAMONT

Co-Secrétaire Ecoles du SE-Unsa 92

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
27 mars 2021 6 27 /03 /mars /2021 08:26
Direction d'école

Tous acteurs, tous concernés

 

La structuration de l’école est un sujet qui ne concerne pas que les directrices et directeurs. Le SE-Unsa revendique la création d’un statut d’établissement public d’enseignement du 1er degré.
Mais en quoi cette évolution serait-elle une avancée pour l’ensemble des équipes ?
Pourquoi devons-nous être tous acteurs et tous concernés par cette question fondamentalement liée à la direction d’école ?
 
 
La crise sanitaire a mis en lumière l’extraordinaire implication des directrices et directeurs, menée conjointement avec leurs équipes. Elle a aussi permis de montrer les nombreux besoins d’amélioration concernant la direction d’école, et notamment la structuration de l’école.
 
 
L’école fonctionne très bien comme ça : FAUX 
 
L’école est un local mis à disposition par la collectivité pour que l’État puisse remplir sa fonction de service public. L’école n’est pas une entité avec une existence juridique.
 
Les équipes ne peuvent pas décider ou mettre en œuvre leur projet pédagogique de façon autonome. Elles n’ont pas la main sur la journée de solidarité et l’ancienne 2e journée de pré-rentrée. Les formations qui leur sont proposées sont la plupart du temps imposées.
 
L’école n’a pas de budget propre. Sans moyens adéquats, elle peine à traiter les demandes décidées pour elle, notamment la gestion des flux financiers. Elle ne peut pas financer des projets pédagogiques avec des indemnités pour mission particulière (IMP). Elle ne peut pas non plus attribuer de fonds sociaux, alors que c’est le cas des collèges et des lycées.
 
 
Le directeur deviendrait un supérieur hiérarchique : FAUX
 
Avec un statut d’établissement public, et même s’il pourrait y avoir création d’une fonction de directeur d’établissement public d’enseignement, le directeur ne serait pas un supérieur hiérarchique. Il disposerait d’une autorité fonctionnelle, c’est-à-dire uniquement relative au fonctionnement de l’école.
L’intérêt est de lui reconnaître une légitimité à agir.
L’évaluation des enseignants resterait bien du ressort des IEN.
 
Par contre, au lieu d’attendre une réponse de l’IEN, le directeur pourrait immédiatement valider les projets pédagogiques élaborés avec l’équipe enseignante ; cela faciliterait leur mise en œuvre.
 
Le travail du directeur serait également facilité car cet établissement disposerait d’un secrétariat administratif qui serait pérenne et formé.
 
 
Cette évolution de l’école a aussi un intérêt pour les adjoints : VRAI
 
En effet, davantage de décisions pourraient être prises au sein de l’école. Le directeur pourrait proposer à l’IEN des formations choisies avec l’équipe. Après avis du conseil des maîtres, il pourrait arrêter une décision locale sur l’organisation de la journée de solidarité et l’ancienne 2e journée de pré-rentrée en matière de calendrier et de thème, sans recours à l’IEN.
 
Le projet d’école pourrait être validé après concertation pour répondre aux besoins (populations, contextes) et impulser des modifications, là encore sans recours à l’IEN. Le directeur pourrait décider, toujours après concertation avec l’équipe, de la durée du projet d’école. Un budget permettant d’en atteindre les objectifs pourrait y être dédié.
 
Cette légitimité du directeur à prendre des décisions pour l’école permettrait une adéquation plus rapide et réactive entre les situations locales et les réponses locales qu’elles attendent. L’école serait aussi un acteur à part entière du projet éducatif territorial.
 
Enfin, donner à l’école une existence juridique lui permettrait de devenir un acteur social. Dans le 2d degré les établissements scolaires ont la possibilité d’attribuer des fonds sociaux aux familles de collégiens et lycéens qui rencontrent des difficultés financières. L’école disposerait alors de fonds dédiés pour faire face à des dépenses liées à la scolarité : transport, sortie, tenue de sport, appareil auditif, lunettes, etc.
 
En effet, près de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France. Parmi elles se trouvent beaucoup de nos élèves : 1 sur 5 connaît la pauvreté et 1 sur 10 la grande pauvreté. Malheureusement, il ne fait aucun doute que la crise sanitaire que nous traversons va accroître ces inégalités qui freinent les possibilités de réussite scolaire.
 
Cette nouvelle structuration de l’école a donc un double objectif : permettre la réussite de tous les élèves et assurer la sérénité des équipes pédagogiques.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Les propositions du SE-Unsa sur la direction reposent sur deux volets complémentaires et indissociables : d’une part faciliter l’exercice de la fonction de directeur et d’autre part améliorer le fonctionnement de l’école grâce à une existence juridique. Mais cette transformation de l’école vers un établissement public d’enseignement du 1er degré ne saurait se faire de façon uniforme et à marche forcée. L’expérimentation sur la base du volontariat, issu d’une volonté conjointe des équipes pédagogiques et des collectivités, serait indispensable.
 
L’ensemble de la communauté éducative gagnerait à obtenir des avancées pour la direction, en particulier concernant une évolution du statut de l’école. En effet, améliorer les conditions d’exercice des directrices et directeurs permet d’améliorer les conditions de travail des autres collègues et de donner à l’équipe pédagogique les moyens d’atteindre notre objectif : la réussite de chaque élève.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Direction d'école