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SE-UNSA 92

8 bis rue Berthelot

92150 SURESNES

Tél : 01 45 06 67 66

ou 09 62 58 48 72

92@se-unsa.org

Instances

Calendrier des réunions paritaires

Jeudi 7 septembre 2023 : CSA SD. Mesures d'ajustement de carte scolaire

Jeudi 9 novembre 2023 : CSA SD. Bilan des ressources 1er degré et AESH

Vendredi 26 janvier 2024 : CSA SD. Mesures de carte scolaire rentrée 2024

Réunions d'information syndicale

Mercredi 27 septembre 2023 : Nanterre à 9h30 (école élémentaire Jacques Decour B)

Mercredi 4 octobre 2023 : Le Plessis-Robinson à 9h30 (école maternelle Louis Hachette)

Mercredi 11 octobre 2023 : Visioconférence à 9h30

Mercredi 15 novembre 2023 : Mouvement inter. Visioconférence à 9h30

Mercredi 20 mars 2024 : Mouvement intra. Visioconférence à 10h

14 octobre 2020 3 14 /10 /octobre /2020 06:50

Enfin des perspectives pour 2021 !

 

Lors d’une réunion sur les rémunérations, le ministère annonce de premiers éléments concrets pour 2021 et renonce à financer sur l’enveloppe de revalorisation des heures supplémentaires et la formation hors temps de classe. Ce que le SE-Unsa demandait depuis février dernier.
 
Suite à nos demandes réitérées de nombreuses fois depuis février, le SE-Unsa apprécie positivement l’abandon par le ministère des mesures liées à des heures supplémentaires pour le remplacement court dans le second degré ou à la formation hors temps de classe. Le ministère indique qu’il a entendu l’opposition des personnels et fait le choix d’un dialogue social apaisé.
 
Le ministère a présenté ses propositions de la ventilation de l’enveloppe budgétaire de 400 millions d’euros prévue en 2021, soit 500 millions en année pleine à partir de 2022*.
 
Quatre axes de répartition ont été présentés :
  • Prime d’attractivité pour les débuts et milieu de carrière : 260 millions d’euros
  • Prime d’équipement informatique : 178 millions d’euros
  • Mesures catégorielles (dont la direction d’école) : 51 millions d’euros
  • Amélioration des ratios hors classe : 11 millions d’euros
Le ministère a confirmé qu’il y aurait ensuite une loi pluriannuelle pour une montée en charge et d’autres mesures dans les années suivantes.
 
Prime d’attractivité
Le ministère a présenté quatre scénarii de répartition de l’enveloppe. Ils vont dans le sens d’une réduction des écarts de rémunération avec les autres pays de l’OCDE. Force est de constater que le chemin à parcourir pour rattraper le retard sera encore long.
Le SE-Unsa demande qu’une négociation d’ampleur se tienne à l’instar de celle qui a été conduite dans l’enseignement supérieur.
 
Les 4 propositions établissent des projections pour des primes d’attractivité qui concerneraient les enseignants, CPE et PsyEN de l’échelon 2 aux échelons 5 à 8 selon les scenarii.
Un effort conséquent porterait sur les premiers échelons (2 et 3) qui se verraient attribuer une prime allant alors de 93 à 135 € selon les hypothèses. Les primes sont ensuite dégressives d’échelon en échelon. À noter que pour 3 scénarii il y aurait un léger écart selon les corps. Les contractuels se verraient attribuer une prime forfaitaire entre 600 et 800 €.
 
Prime d’équipement informatique
Si le ministère ne donne pas directement suite à notre demande de crédit d’impôts pour l’équipement informatique, l’annonce d’une prime d’équipement de 150 € nets pour tous les personnels est également à apprécier positivement.
Cette prime sera pérenne, versée annuellement en début d’année civile (à partir de février/mars en 2021). Elle ne sera pas proratisée pour les collègues à temps partiel.
Certains personnels sont pour l’instant exclus de ce dispositif : enseignants en Rased, PsyEN EDA et EDO, CPE, profs docs, conseillers pédagogiques ….
Le SE-Unsa demande à ce qu’ils bénéficient eux aussi de la prime.
 
Mesures catégorielles
Si aucune mesure concrète n’a été annoncée pour l’instant, le SE-Unsa note l’augmentation de 50% par rapport aux enveloppes allouées en 2019 et en 2020 (passage de 30 à 45 millions d’euros). Les mesures de revalorisation financière des directeurs devraient se retrouver dans cette enveloppe, mais ils n’en seront pas les seuls personnels bénéficiaires.
Ces mesures seront discutées dans les prochaines semaines avec les partenaires sociaux.
 
Les AESH oubliés
Le SE-Unsa a rappelé que les AESH rémunérés moins de 800 euros par mois ne pouvaient pas être absents de cette première étape de la revalorisation. Il serait inconcevable que la situation de nos collègues ne soit pas mise sur la table. Le SE-Unsa demande un geste significatif de la part du ministère sur la rémunération des AESH.
 
Des ratios de hors-classe en hausse
Concernant les ratios hors-classe, il est prévu de passer de 17 à 18%, ce qui permettrait à 1 700 collègues de plus par an d’y accéder. Dans le même esprit, le SE-Unsa a rappelé sa demande de rééquilibrage dès 2021 des ratios classe exceptionnelle pour ne plus se retrouver avec des promotions perdues comme c’est le cas actuellement.
 
 
Le SE-Unsa a également rappelé ses revendications portant sur la réduction des inégalités entre femmes et hommes ainsi qu’entre corps comparables.
 
Les annonces définitives seront faites en novembre par le ministre qui souhaite lier ces groupes de travail avec le Grenelle de l’Éducation. D’ici là les négociations continuent. Le SE-Unsa sera reçu prochainement en bilatérale.
 
 
(*) Mieux comprendre : on parle de 400 ou de 500 millions d’euros par an ?
Les mesures annoncées pour 2021 ne prendront pas toutes effet au 1er janvier. Par exemple les primes d’attractivité ne devraient pas débuter avant mai. Par conséquent l’enveloppe budgétaire nécessaire pour 2021 sera inférieure à celle qu’il faudrait pour une année pleine. A partir de 2022 ce seront donc bien 500 millions par an qui seront alloués pour la pérennité des futures mesures.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
13 octobre 2020 2 13 /10 /octobre /2020 18:32

L'adhésion des équipes est indispensable

 

Les nouvelles formations en constellation sont mises en place à la rentrée 2020. Elles correspondent à la mise en place du Plan Français et du Plan maths et soulèvent de nombreuses questions.
 
Des points positifs 
 
L’idée de construire des petits groupes de pairs (les constellations) qui suivront un même parcours peut sembler intéressante sur certains aspects :
 
  • La création d’un « réseau » permet aux collègues d’une même constellation d’échanger sur la durée autour des pratiques professionnelles ; le ministère met ainsi en avant l’intelligence collective. 
  • Les collègues qui travaillent dans les petites écoles trouveront dans cette modalité l’opportunité d’échanger avec d’autres collègues que ceux de leur école de manière régulière.
  • Un groupe pourra co-construire un projet ou un objet pédagogique commun et disposera d’un temps et d’un espace vraiment dédiés pour le tester et l’améliorer.
  • La récurrence des rencontres permettra aux collègues et aux CPC de travailler régulièrement ensemble.
 
Des doutes
 
Ce nouveau dispositif porte toutefois en creux des inquiétudes et installe de nouvelles difficultés : 
 
  • Le cycle moyen annoncé pour que chaque collègue intègre une constellation est de six ans. À l’allure où vont les réformes dans notre ministère, gageons qu’il existe de fortes chances que ce fonctionnement soit perturbé par une nouvelle réforme avant même la fin d’un premier cycle.
  • Certains collègues ne se sentiront pas à l’aise dans les modalités des constellations, or la venue d’un CPC ou d’un groupe pour observer la pratique en classe doit se faire dans un cadre de confiance. Elle ne doit pas être vécue comme une inspection détournée ou une intrusion dans leur pratique professionnelle.
  • Cette nouvelle modalité de formation induit une nouvelle charge de travail pour les CPC, déjà impactés par la multiplicité de leurs tâches. 
  • Que faire également en cas de mutation d’un collègue en plein milieu d’un cycle ? Difficile de l’intégrer dans un nouveau cycle dans un autre département sans dévoyer l’esprit même de ce dispositif. 
 
Une formation hélas imposée
 
Avec ce plan, le ministère souhaite renforcer le poids des fondamentaux dans la formation des professeurs des écoles. Certes, certaines données pourraient lui donner raison. Certes, la formation en constellation présente tous les atours d’un dispositif pédagogique intéressant (co-construction entre pairs, progressivité, long terme, feed-back régulier, travail en petits groupes…). Mais ce plan, qui consomme l’intégralité des 18 heures dévolues aux animations pédagogiques, ne pourra rencontrer l’adhésion des équipes s’il continue d’être ainsi imposé, qui plus est au détriment d’autres formations.
 
Ces nouvelles modalités renforcent le sentiment que les personnels n’ont plus leur mot à dire en ce qui concerne les contenus de la formation continue, et c’est bien là que le bât blesse. Certains se souviennent d’un temps où la formation continue permettait de valoriser des projets de terrain, de consolider et développer des pratiques qui correspondent aux besoins d’un territoire, de répondre aux attentes précises d’une équipe, d’un collègue ou d’une circonscription. 
 
Une formation continue ainsi déployée en imposant verticalement des priorités ministérielles néglige la liberté pédagogique des collègues, et l’expertise des acteurs de la formation. 
 
 
Le SE-Unsa sera exigeant sur la mise en œuvre de ce dispositif et demandera des point d’étapes réguliers. Les modalités décrites ne peuvent se concevoir que dans un groupe bienveillant où les formateurs auront établi une relation de confiance avec tous. 
 
Les CPC doivent pouvoir être associés rapidement et consultés régulièrement, et les enseignants qui participent aux constellations doivent également pouvoir évaluer l’efficacité de ce dispositif. 
 
Pour ces raisons, le SE-Unsa demande que ce plan, comme tout dispositif de formation continue, repose sur un engagement volontaire des enseignants. 
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
13 octobre 2020 2 13 /10 /octobre /2020 09:04

Le SE-Unsa 92 écrit à la Directrice Académique

 

Depuis le printemps, les conditions de travail les directrices et directeurs d'école ne cessent de se dégrader. La gestion de la crise sanitaire est venue s'ajouter à une charge de travail déjà très importante. 

Depuis la rentrée de septembre, certaines demandes institutionnelles sont venues alourdir les tâches des directrices et directeurs : sondages hebdomadaires sur l'absentéisme et les stocks de masque, enquête sur l'impact de la crise sanitaire (via le portail des évaluations CP/CE1), organisation du stage de réussite d'automne et, dernière demande en date, participation à une visioconférence sur la coéducation et la laïcité (pour animer un conseil des maîtres sur le sujet).

Où est l'allègement des tâches des directrices et directeurs ?

 

Nationalement, le SE-Unsa a lancé des actions de mobilisation et de protection que nous relayons localement dans un courrier à la Directrice Académique (en pièce jointe) :

 

- signature de la pétition "Direction : on met la pression !"

 

- réactivation de la consigne "Je ferai quand le pourrai". Le SE-Unsa 92 appelle les directrices et directeurs à prioriser les tâches à destination des élèves et des enseignants, celles en lien avec la sécurité et à répondre aux demandes institutionnelles par "Je ferai quand je pourrai" en utilisant le visuel en pièce jointe. Cette consigne peut par exemple être utilisée dans le cadre de la visioconférence sur la coéducation et la laïcité

 

- envoi de fiches du Registre Santé et Sécurité au Travail au CHS-CTD pour contraindre l'institution à prendre en compte la réalité des risques psycho-sociaux auxquels ils sont confrontés

 

- dépôt d'un préavis de grève couvrant toute la fin de l'année scolaire, afin de pouvoir envisager une journée d'action

 

Le SE-Unsa se mobilise aux côtés des directrices et directeurs pour que le gouvernement se décide enfin à avancer concrètement pour la direction et le fonctionnement de l'école et pour que cessent les injonctions administratives qui alourdissent leur charge de travail.

 

Direction d'école
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Direction d'école
8 octobre 2020 4 08 /10 /octobre /2020 15:14

Bilan de la ressource enseignante dans le 1er degré à la rentrée 2020

 

Suite aux déclarations préalables des organisations syndicales, la DASEN a apporté quelques réponses :
- Il existe une controverse sur la gravité de la pandémie de Covid. Dans notre département, 37 % des lits de réanimation sont occupés par des malades Covid, ce qui est beaucoup. Le rôle de l’Éducation Nationale est de maintenir au maximum une scolarité "normale" pour les élèves. Mais ce maintien ne doit pas se faire au détriment de la santé des enseignants.
- Pour ce qui concerne les réunions institutionnelles (animations pédagogiques, formations, conseils d’école, ...) il existe des blocages administratifs pour que ces réunions ne se tiennent pas en présentiel. Par exemple, il n’est pas possible réglementairement de décaler les élections de parents d'élèves en cas d’école fermée. De même, les conseils d’école restreints n’existent pas. Pour les animations pédagogiques, la DASEN s’engage à demander aux IEN de reporter ce qui peut l’être (sauf les plans maths et français qui doivent se tenir) ou à se tenir en distanciel.

A la suite de l'analyse du document présenté en CTSD, la DASEN a précisé certains points sur l'actualité dans le département :
- Plan maths et français : la mise en place de ce plan suscite de nombreuses réactions négatives de nos collègues. Ils regrettent de ne plus avoir le choix de leur formation, qui est imposée pour 1/6 d'entre eux. D'autre part, la visite systématique des CPC entraine beaucoup d'appréhension pour les collègues. La DASEN indique que ces visites ne sont pas obligatoires et qu'elle va faire passer un message en ce sens aux circonscriptions.
- 2ème journée de pré-rentrée : mardi, les écoles ont été destinataires d'un mail concernant l'utilisation de la 2ème journée de pré-rentrée pour une formation sur la laïcité au mois de novembre. Dans un contexte où l'ensemble des personnels a la tête sous l'eau, cette nouvelle charge de travail est très mal vécue par la profession. La DASEN dit avoir entendu le mécontentement des collègues, nous serons attentifs aux annonces qu'elle pourra faire prochainement à ce sujet.
- Un Groupe de Travail sur la direction d'école se réunira le vendredi 13 novembre.
Bien amicalement.


David PLANCHE

Représentant de l'UNSA-Education 92 au CTSD

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
6 octobre 2020 2 06 /10 /octobre /2020 14:15

Mettez la pression dans le 92 avec le SE-Unsa

 

Depuis la rentrée, les directrices et directeurs d’école subissent des conditions de travail d’une dureté et d’une intensité identiques au printemps dernier alors, qu’ils avaient déjà largement sonné l’alerte pour leur métier bien avant la crise sanitaire. En parallèle des discussions âpres dans le cadre de l’agenda social, le SE-Unsa poursuit ses propositions de mobilisation et de protection.

 

Dès la fin du mois d’août, le SE-Unsa a proposé aux directrices et directeurs d’école de mettre la pression sur le ministère pour obtenir les évolutions nécessaires de leurs conditions de travail devenues intenables. En plus de la pétition qu’il faut continuer de signer et faire signer  (https://enseignants.se-unsa.org/Direction-on-met-la-pression), le SE-Unsa propose maintenant d’amplifier la mobilisation et aussi de se protéger collectivement de conditions d’exercice devenues risquées pour les femmes et les hommes qui occupent ces postes.

 

Ainsi, le SE-Unsa réactive la consigne « Je ferai quand je pourrai » : il appelle les directeurs à prioriser les tâches à destination des élèves et des enseignants, celles en lien avec la sécurité et à répondre aux demandes institutionnelles par « Je ferai quand je pourrai » en utilisant le visuel en pièce jointe.

 

Le SE-Unsa engage également les directeurs à utiliser les fiches du Registre Santé et Sécurité au Travail (RSST) pour contraindre l’institution à prendre en compte la réalité des risques psycho-sociaux auxquels ils sont confrontés. Pensez à faire parvenir à notre représentant au CHS-CT (92@se-unsa.org) un double des fiches que vous faites remonter.

 

Enfin, faisant suite à la procédure d’alerte sociale déposée le 26 août, le SE-Unsa a déposé un préavis de grève couvrant toute la fin de l’année 2020 afin de pouvoir envisager une journée d’action en fonction de l’évolution des discussions ministérielles sur la direction d’école.

 

Le SE-Unsa se mobilise aux côtés des directrices et directeurs pour que le gouvernement se décide enfin à avancer concrètement pour la direction et le fonctionnement de l’école.

Direction d'école
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Direction d'école
30 septembre 2020 3 30 /09 /septembre /2020 11:18

Des perspectives fragiles et de mauvaises nouvelles

 

Le budget 2021, présenté ce lundi 28 septembre, augmente dans les mêmes proportions que celui de l’année passée (soit + 1, 446 milliards d’euros). Cette augmentation globale est le solde de plusieurs mesures envisagées par le gouvernement. 400 millions d’euros sont bien prévus pour des mesures de revalorisation dès le 2e trimestre 2021. Une augmentation des postes dans le 1er degré est également programmée mais elle se fait par un nouveau redéploiement depuis le second degré. Ce dernier se verra donc encore imposer des heures supplémentaires pour compenser les suppressions de postes alors que les effectifs continueront de croître.
 
 
2d degré : des élèves en plus, des postes en moins, des heures supplémentaires en plus
 
Déjà en tension, la rentrée 2021 dans le 2d degré s’annonce sombre avec la suppression de 1 800 emplois prévus par le gouvernement (qui s’ajoutent au 440 emplois supprimés l’an passé). 
 
Pour compenser cette baisse, le budget prévoit un financement équivalent à 2 500 emplois en heures supplémentaires. Cette mesure accentuera une nouvelle fois la dégradation des conditions de travail des enseignants du 2d degré. Ceux-ci, après une deuxième heure supplémentaire imposée, ne pourront absorber une telle charge de travail additionnelle. Il n’est pas possible de dire que l’on veut des professeurs heureux, se targuer de vouloir améliorer leurs conditions de travail et dans le même temps provoquer de l’épuisement professionnel pour des économies à courte vue, qui plus est dans un contexte où les effectifs au collège et au lycée continuent à augmenter.
 
Les tensions dans les collèges, les lycées professionnels et les lycées d’enseignement général et technologique deviennent insurmontables. Ajoutons à cela l’absence ou le nombre insuffisant de CPE dans de nombreux établissement qui empêchent une prise en charge éducative satisfaisante des élèves. Le contexte de réformes du lycée général et technologique et de la voie professionnelle nécessiterait un accompagnement budgétaire supplémentaire. Au lieu de cela le retrait de 1 800 postes va encore dégrader les conditions de travail et d’enseignement avec une nouvelle augmentation des effectifs par classe dès le collège.
 
 
 
1er degré : des créations de postes en nombre mais quid de leur ventilation ?
 
Dans le 1er degré, dans un contexte de diminution des effectifs, la création de 2 039 postes en Équivalent temps plein (ETP) pourrait être en revanche une bonne nouvelle (+ 1 850 ETP contre + 1 688 ETP l’an passé en cumulant les + 440 postes prévus sur la loi initiale et les 1 248 postes créés en mars). Il reste cependant à préciser comment ces emplois seront ventilés et s’ils répondront aux besoins du terrain.
 
En effet, à ce stade, difficile de savoir s’il reste des marges au-delà de la poursuite de la limitation des effectifs à 24 élèves en GS/CP et CE1, du dédoublement des effectifs en GS en éducation prioritaire et de la poursuite de la politique pas de fermetures d’écoles rurales. Si l’attention au maillage scolaire du tissu rural et sa prise en compte sont une nécessité tant du point de vue social, économique que de l’aménagement du territoire, il ne peut être une doxa et nécessite des moyens dédiés. 
 
Cela est d’autant plus vrai que d’autres besoins essentiels de notre système éducatif sont eux aussi indispensables à la réussite des élèves. C’est le cas des décharges de direction, des personnels des Rased (enseignants spécialisés ou psychologues de l’Éducation nationale) et des postes de remplacement dont on sait que le calibrage insuffisant met régulièrement en rupture la continuité du Service public d’Éducation.
 
 
 
Enfin des mesures de revalorisation dans le budget 2021 !
 
Indépendamment des mesures salariales déjà prévues dans le cadre ordinaire -soit la dernière tranche de la prime Rep+ (+ 49 millions d’euros), le financement du PPCR (+ 26 millions d’euros) et le financement ordinaire du déroulement de carrière (+ 775 millions d’euros)-, une somme de 400 millions d’euros est dédiée aux mesures de revalorisation. Ces 400 millions doivent financer des mesures prenant effet à la fin du premier trimestre 2021, ce qui correspond à 500 millions d’euros en année pleine. Le ministre a déclaré que c’était une première marche. L’année 2021 ne serait que le début d’une revalorisation des personnels pour répondre à leur besoin de reconnaissance.
 
Pour le SE-Unsa, le fait d’y intégrer les mesures relatives à l’équipement informatique des personnels n’est pas acceptable. En effet, l’équipement informatique peut trouver sa place en dehors de cette enveloppe dans le budget de l’Éducation nationale, et ce d’autant plus qu’il ne peut être associé à des mesures de revalorisation des rémunérations. 
 
Le SE-UNSA revendique que l’équipement informatique fasse l’objet d’un crédit d’impôt pour tous au même titre que d’autres dépenses fiscales. 
 
La création de 4 000 postes d’AESH, comme l’an passé, constitue également un effort important dont on espère que la concrétisation sera effective car nécessaire. Cependant d’autres questions se posent comme la revalorisation de la rémunération de ces personnels. Il ne suffit pas de créer des emplois si ceux-ci ne sont pas pourvus faute d’attractivité, un problème pourtant déjà identifié à plusieurs reprises.
 
 
 
Des alertes concernant l’Onisep et Canopé
 
Si la préservation des effectifs du Cned était un minimum attendu, il en eut été difficilement autrement. La nouvelle réduction concernant Canopé et l’Onisep est un signal préoccupant. Derrière l’expression gouvernementale de repositionnement se cache la disparition de certaines activités pourtant essentielles à notre système.

Le SE-Unsa dénonce cette nouvelle baisse de moyens qui vient fragiliser une nouvelle fois les opérateurs du ministère.

 
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, ce projet de budget 2021 entremêle des réponses à des besoins indispensables -même s’il est trop tôt pour porter une appréciation sur leur adéquation avec les besoins- et des sujets de préoccupation sur l’avenir du fonctionnement du second degré. 
 
Ce budget 2021 n’est en tout cas pas à la hauteur des enjeux de restauration des domaines essentiels du Service public d’Éducation. La poursuite dogmatique de la baisse des prélèvements fiscaux vient percuter cette nécessité en imposant des choix par une réponse partielle à des attentes et une course irraisonnée vers la fragilisation du second degré.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
26 septembre 2020 6 26 /09 /septembre /2020 15:38

Illisibilité des mesures et incompréhension des personnels

 

Un Comité ministériel extraordinaire d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a été convoqué ce vendredi 25 septembre. Il fait suite à la demande de l’Unsa-Éducation d’échanger avec le ministère sur la nouvelle évolution des règles sanitaires.
 
En préambule (voir pièce jointe), l’Unsa-Éducation a dénoncé l’illisibilité des mesures prises par le gouvernement pour l’École et a porté l’incompréhension de la profession.
 
 
Une communication incohérente
 
La modification, l’évolution des exigences sanitaires, quelle qu’en soit la nature, relève bien des compétences des autorités de santé. Leur communication à la profession, comme les moyens mis en œuvre pour permettre les adaptations, relèvent en revanche de l’employeur.
Or, lorsque se suivent, se superposent, mais surtout se percutent, des annonces toujours plus nombreuses de mesures sanitaires plus contraignantes, plus lourdes, pour la société civile et des mesures d’allègement pour les établissements scolaires, il est légitime que la profession s’interroge sur la gestion de la crise par son employeur, sur la capacité de ce dernier à la protéger.
 
 
Des points à clarifier
 
Parce que la profession est en droit de comprendre les décisions comme de maitriser l’évolution des règles, car c’est bien elle qui a la lourde tâche de les mettre en œuvre, l’Unsa-Éducation a également interrogé le ministère sur l’évolution des règles pour tenter de clarifier de nombreux points mettant en difficulté la profession au quotidien : nouveau protocole de gestion des cas contact - à risque, définition des cas contact selon les situations et les activités, port du masque, gestion des personnels vulnérables, équipement des personnels de santé scolaire, ....
 
 
Une protection et une prévention à exiger
 
Dans son objectif de défense et de protection de la profession, l’Unsa-Éducation a proposér 4 avis, tous votés à l’unanimité par les membres du CHSCT ministériel.
 
Avis 1
 
La mise en place du protocole sanitaire et l’obligation du port du masque ont considérablement modifié les conditions de travail des personnels et complexifié leurs missions au quotidien. L’alourdissement des tâches, comme le climat anxiogène engendré par ces modifications de repères, a un impact non négligeable sur l’épuisement physique et nerveux.
Les membres du CHSCT ministériel n’ont pas été consultés en amont de ces modifications des conditions d’exercice comme le prévoit les articles 57 et 60 du décret 82-453 modifié. Aucun n’a pu donner son avis sur les risques professionnels potentiels et les conséquences sur la santé physique et psychologique des agents induits par ces nouvelles conditions de travail.
Faute d’un travail d’analyse en amont pour anticiper les risques professionnels et les conséquences sur la santé des agents, les membres du CHSCT ne peuvent qu’en mesurer les conséquences.
 
Face à l’enjeu, ces derniers demandent qu’une étude d’impact soit réalisée pour mesurer et définir les conséquences des modifications des conditions d’exercice et du port du masque sur la santé physique et psychologique des personnels.
 
Avis 2
 
Les membres du CHSCT ministériel demandent que des actions de prévention et des solutions, notamment au niveau de l’ergonomie (organisation, pause sans masque, sonorisation, …), soient mises en place pour éviter ou atténuer les effets du port du masque, les risques psycho-sociaux et autres risques professionnels, ceux déjà constatés et ceux qui seront mis en exergue par une étude d’impact.
 
Avis 3
 
Concernant les personnels présentant un facteur de vulnérabilité à la covid-19, le protocole sanitaire applicable dans les établissements scolaires précise que le chef de service décide d’une possible mise en télétravail d’un agent ou son retour en présentiel au regard des besoins du service. Il n’est pas acceptable que repose sur les chefs de service l’entière responsabilité du traitement de ces personnels, sans avoir un avis médical éclairé. Ces personnels nécessitent une surveillance médicale particulière, or dans le protocole, le médecin de prévention n’est consulté que pour les adaptations de poste.
 
Les membres du CHSCT ministériel conformément à l’article 24 du décret 82-453 modifié demandent que l’employeur fasse obligatoirement bénéficier ces agents vulnérables d’une visite du médecin de prévention afin que celui-ci émette une préconisation sur laquelle pourra s’appuyer le chef de service pour gérer administrativement les personnes fragiles sous sa responsabilité. 
 
Avis 4
 
Parce qu’ils accueillent tous les élèves malades dans les établissements en général et parce qu’ils sont chargés de recevoir les supposés cas contacts pour établir la chaîne de contamination, les infirmières et infirmiers scolaires sont particulièrement exposés au risque de contamination relatif à la Covid-19. Ils sont dotés de masques de protection en tissu de type 1, soit d’un niveau de protection différent et inférieur à leurs homologues en milieu médical.
 
Parce que leur employeur leur doit la protection, les membres du CHSCT ministériel demandent que les infirmières et infirmiers scolaires soient dotés de matériel de protection adapté et suffisant aux responsabilités qui leur sont confiées pour faire face à l’épidémie. Ce matériel doit a minima comprendre des masques de type 2, des blouses et des lunettes de protection. 
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le ministère a répondu avoir bien entendu l’Unsa-Éducation, à savoir la nécessité de donner systématiquement des clés de lecture à la profession à chaque évolution des règles sanitaires, comme l’urgence à mesurer dès à présent l’impact des modifications des conditions de travail sur la santé physique et psychologique de tous les personnels.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
16 septembre 2020 3 16 /09 /septembre /2020 10:57

Le SE-Unsa 92 à votre rencontre

 

Malgré le contexte sanitaire, le SE-Unsa 92 a souhaité maintenir ses traditionnelles réunions d'information syndicale de rentrée, avec quelques adaptations. Afin de limiter le nombre de participants, une inscription est obligatoire. La priorité sera donnée aux adhérent·e·s. Vous recevrez en retour le courrier pour prévenir votre IEN de votre participation à ces réunions.
Les réunions sont prévues les mercredi 23/09 au Plessis-Robinson et mercredi 30/09 à Boulogne-Billancourt (ces lieux sont susceptibles d'être modifiés en fonction de l'évolution du contexte sanitaire).
 
Vous trouverez l'invitation ainsi que le modèle de courrier à transmettre à votre IEN dans le document ci-dessous.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 09:01

Exigences de l'Unsa Éducation, réponses du ministère

 

Un CHSCT ministériel s’est tenu vendredi 11 septembre. Bien que son ordre du jour portait sur les orientations stratégiques ministérielles pour l’année 2020-2021, le point sur la rentrée sanitaire, demandé et obtenu, par les organisations syndicales a occupé la quasi-totalité de l’instance tant les attentes de la profession sont fortes en la matière.
 
 
Les exigences de l’Unsa Éducation
 
L’Unsa Éducation a, une fois de plus, rappelé que l’employeur avait un devoir de protection de ses personnels (voir PJ).
Elle a dénoncé l’absence dommageable de consignes ministérielles sur plusieurs points. Ce manque de clarification, pourtant indispensable à un fonctionnement un minimum fluide et sécurisant de l’École ainsi qu’à la protection de ses personnels, engendre des initiatives et directives locales plus que discutables et même irrégulières.
 
L’Unsa Éducation a rappelé la responsabilité démesurée et conséquente attribuée aux directrices et directeurs d’école et exigé que l’employeur clarifie bien les missions qui reviennent à chacun et soit en mesure d’indiquer un interlocuteur unique en cas de gestion de crise, ce qui n’est pas le cas actuellement (ARS débordée dans certaines régions qui renvoie vers la CPAM, la DSDEN, le rectorat, etc.).
 
L’Unsa Éducation a exigé de l’employeur que des consignes enfin claires soient données, que les droits des personnels soient respectés, et en premier lieu leur droit à la protection, et que des moyens soient dégagés pour permettre, d’une part, les remplacements des enseignants inévitablement absents pour cause de Covid et, d’autre part, du temps déchargé pour les directeurs d’école.
 
L’Unsa Éducation a posé un grand nombre de questions sur les 6 sujets les plus sensibles : évolution de la situation, droits et position administrative des personnels, responsabilité des directeurs et chefs d’établissement, moyens et accompagnement, port du masque et organisation du télétravail.
 
 
Les droits des personnels et leur position administrative
 
Sur une grande majorité des interrogations de la profession, il a fallu faire preuve de patience mais aussi de ténacité pour obtenir des réponses. Le ministère a en permanence tenté d’esquiver les questions, de n’y répondre que partiellement ou pas du tout. Il a fait preuve d’un grand manque de certitude sur de nombreux points, notamment ceux liés à la déclinaison des annonces Fonction publique au sein de l’Éducation nationale et a dit être en attente d’une instruction ministérielle qui devrait préciser la position administrative des personnels pour chaque situation et qui servirait de support à une information sur leurs droits.
 
 
Les moyens et l’accompagnement des personnels
 
Spécifiquement aux moyens, l’Unsa Éducation est intervenue pour demander un point sur le recrutement des listes complémentaires, exiger un recours lus important à ces dernières afin, d’une part, de faire face aux absences des personnels absents pour cause de Covid et, d’autre part, décharger les directrices et directeurs d’école sursollicités par le contexte sanitaire.
 
Le ministère a répondu ne pas envisager un recours supplémentaire aux listes complémentaires.
 
L’Unsa Éducation a également demandé un meilleur accompagnement des personnels d’encadrement et des directeurs, notamment dans l’information des familles et des personnels.
 
 
Le port du masque
 
Spécifiquement au port du masque, l’Unsa Éducation a fait voter deux avis :
 
Avis 1
Tous les personnels de l’Éducation nationale doivent bénéficier d’équipements qui soient adaptés à leurs missions tout en assurant une protection efficace. C’est pourquoi les membres du CHSCT ministériel exigent du ministère une expertise urgente pour clarifier au plus vite la capacité filtrante des masques textiles et attester de la protection maximale qu’ils offrent à leurs utilisateurs.
 
Avis 2
En cas d’expertise déclassant la capacité des masques à assurer une réelle protection des personnels, les membres du CHSCT ministériel demandent à l’employeur que ces équipements soient d’urgence remplacés par des masques efficaces.
 
Le ministère a répondu s’engager dès à présent dans une démarche d’expertise, en lien avec les ARS.
 
Enfin, l’Unsa Éducation a également demandé que, dans le cadre du port de masque altérant la santé des personnels, le droit au CITIS soit respecté pour reconnaître l’imputabilité au service et qu’il ne soit donc pas fait appel au médecin expert et la commission de réforme.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
10 septembre 2020 4 10 /09 /septembre /2020 18:17

L'urgence d'assurer la sécurité de tous

 

Les remontées de plusieurs académies rapportent que des ARS considèrent que le masque grand public n’est pas suffisant pour assurer la sécurité sanitaire des enseignants des écoles en cas de contact avec un cas Covid avéré chez leurs élèves car ceux-ci n’en portent pas. 
 
Selon les experts, le masque grand public serait efficace contre les contaminations seulement quand il est porté par tous. Lorsque ce n’est pas le cas, pour être protégé il faudrait alors porter un masque de type chirurgical. C’est ainsi que des ARS placent ou non en quatorzaine les enseignants ayant un cas avéré dans leurs classes, selon qu’ils portaient des masques grand public ou des masques de type chirurgical.
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa demande au ministère de clarifier au plus vite cette situation et de donner les moyens aux enseignants des écoles et aux AESH d’assurer leur propre sécurité comme celle des élèves et des familles. Les mêmes indications devront être données aux employeurs des autres personnels des écoles comme les Atsem.
 
Le SE-Unsa exige que le CHSCT ministériel du 11 septembre réponde précisément à cette problématique comme à beaucoup d’autres qui se posent très concrètement dans la vie des écoles et établissements depuis une semaine. Les flous sur les consignes et les protocoles demeurent et mettent sous une pression bientôt intenable les personnels, en particulier les directrices et directeurs d’école. 10 jours après la rentrée, le doute sur la capacité à tenir devient vif.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92