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SE-UNSA 92

8 bis rue Berthelot

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Calendrier des réunions paritaires

Jeudi 5 septembre 2024 : CSA SD. Mesures d'ajustement de carte scolaire

Vendredi 30 janvier 2025 : Groupe de Travail. Préparation de la carte scolaire rentrée 2025

Réunions d'information syndicale

Mercredi 2 octobre 2024 : Suresnes à 10h (8 bis rue Berthelot)

Mercredi 9 octobre 2024 : Le Plessis-Robinson à 10h (école maternelle Louis Hachette)

Mercredi 13 novembre 2024 : Mouvement inter. Visioconférence à 10h

5 novembre 2019 2 05 /11 /novembre /2019 19:11
Attention, évaluations fraiches !
 
Les enseignants de CP et de CE1 ont à peine fini de rentrer les réponses de leurs élèves que le ministre communique déjà sur une progression positive : « Le niveau remonte ! ». Il y voit les premiers signes de l’efficacité de sa politique. Or, il suffit de se pencher un peu plus attentivement sur la note de la DEPP pour se rendre compte qu’il faut rester prudent sur ces premiers résultats.
 
 
 
Objectif affiché, évaluations détournées
 
Rappelons-le, l’objectif affiché des évaluations nationales CP/CE1 est de permettre aux enseignants de déceler les élèves susceptibles de rencontrer des difficultés dans les apprentissages à mener dans ces classes, afin de pouvoir mettre en œuvre des aides adaptées. Elles sont donc présentées comme « prédictives » et non pas « sommatives » : elles ne sont donc pas censées évaluer les acquis de chaque élève ( C’est d’ailleurs ainsi que le ministère justifie la présence de certains exercices très éloignés des pratiques scolaires habituelles). En conséquence, elles ne peuvent pas servir à mesurer l’évolution du niveau global d’une année sur l’autre.
 
 
 
Évaluations généralisées, conditions non contrôlées
 
S’ajoute à ce point fondamental, le fait qu’il est impossible de contrôler la façon dont les enseignants font passer ces évaluations : il peut y avoir potentiellement autant de protocoles qu’il y a de situation de classes. On peut aisément imaginer que dans une classe ne comptant que 12 élèves, il est plus facile de voir où en est chacun, de pouvoir réexpliquer à certains une consigne qui serait mal comprise. Cela pourrait suffire à expliquer le resserrement de l’écart entre éducation prioritaire et hors éducation prioritaire. En tout cas, c’est une hypothèse tout aussi vraisemblable que d’affirmer sans recul que le dédoublement des classes a permis de réduire les inégalités, même si on peut le souhaiter au vu du coût de cette politique.
 
 
 
Communication précipitée, travail bâclé
 
Le document de la DEPP de 70 pages, document de travail non abouti tant sur la forme que sur le fond ne comporte pas des éléments essentiels qui permettraient de tirer des conclusions. On ne sait pas par exemple quand les écarts entre les 2 sessions 2018 et 2019, ou entre les résultats hors REP/REP/REP+ sont significatifs ou non. Sans cette information issue de la méthode statistique employée, il est impossible de savoir si les écarts observés sont significatifs.
 
 
 
Exercices déroutants, seuils surprenants
 
Ce document confirme ce que Roland Goigoux avait révélé il y a quelques mois à savoir que les seuils de réussite aux exercices ont été fixés non pas a priori mais avec l’étude de la répartition des premières réponses saisies sur la plateforme. Ainsi un exercice généralement bien réussi a un seuil de réussite élevé, les moins réussis un seuil plus bas. Par exemple un exercice peut être considéré comme réussi avec 12 items corrects sur 15 et un autre avec 3 items corrects sur 8.
 
 
 
Écarts réduits, oui, mais pour qui ?
 
D’après ce document, les écarts se réduisent, surtout en CE1, entre les résultats des élèves en REP ou hors REP, ce qui serait, selon la DEPP, lié aux dédoublements des classes dans les REP+ puis les REP. Or, à y regarder de plus près, en admettant qu’on puisse tirer des enseignements de résultats dont on ne connait pas la significativité et non complètement analysés, on peut observer une augmentation de nombreux écarts entre les résultats des élèves en REP+ et des élèves hors REP (tableaux pages 65 et 68). Il y a donc une forte nuance à apporter au satisfecit ministériel.
 
 
 
Compréhension ou déchiffrage ? Où est le problème ?
 
Toujours dans l’hypothèse où ces résultats seraient interprétables, on peut s’inquiéter de voir la confirmation que la compréhension de mots et de phrases lues par l’enseignant est très échouée par les élèves en éducation prioritaire comparés aux élèves hors REP. Cela apparaissait déjà clairement dans les dernières évaluations PIRLS comme un point faible des élèves français. Donc la focalisation actuelle du ministère sur la phonologie et la fluence comme préalable à la compréhension est ici totalement désavouée. Pire, on peut penser que le temps passé à entrainer ces habiletés techniques se fait au détriment des activités de compréhension et pourrait aggraver la situation.
 
 
 
« L’effet évaluations », un grand classique
 
L’amélioration des résultats entre 2018 et 2019, dont on ne sait pas si elle est significative, ne dit pas que les élèves ont réellement progressé dans leurs apprentissages car il s’agit d’un “effet évaluation” classique. En effet, consciemment ou non, quand il y a de nouvelles évaluations les enseignants se focalisent davantage sur ce qui est évalué, les élèves sont donc mieux préparés aux items sans avoir forcément progressé sur le fond. Cet effet peut durer plusieurs années*. Il paraît donc vain de vouloir conclure à une hausse du niveau des élèves en comparant la deuxième session à la première. 
 

En résumé, il est impossible d’identifier avec certitude à quoi sont dues les timides évolutions des résultats, que ces dernières soient positives ou négatives. Pour un ministre qui fait de la « preuve scientifique » le fondement de ses choix, il est pour le moins étonnant de le voir formuler des hypothèses  explicatives sur des bases aussi fragiles. Les enseignants en concluront que ces évaluations servent davantage à la communication politique qu’à l’action pédagogique. Pas vraiment la bonne stratégie pour les réconcilier avec ces évaluations !
 

Le SE-Unsa rappelle une fois de plus que les professionnels, ce sont les enseignants. Il les invite à tirer ce qu’ils jugent utile de ces évaluations nationales pour leurs élèves  et à ne les considérer bien entendu que comme un élément d’information parmi d’autres.
 
 
*"les effets de l’évaluation standardisée doivent être analysés sur le long terme, du fait de probables effets artificiels lors des toutes premières années."
Nathalie Mons, « Effets théoriques et réels des politiques d’évaluation standardisée », Revue française de pédagogie [En ligne], 169 | octobre-décembre 2009, mis en ligne le 01 octobre 2013, consulté le 04 novembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/rfp/1531 ; DOI : 10.4000/rfp.1531
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
5 novembre 2019 2 05 /11 /novembre /2019 15:25

Demandez le programme !

 

Comme tous les ans, le SE-Unsa 92 propose une formation aux collègues qui sollicitent leur inscription sur la liste d'aptitude à la direction d'école. Composée de 5 modules de 2 heures, elle permet de préparer au mieux le rendez-vous avec l'IEN et l'entretien de direction qui aura lieu début janvier. Les réunions auront lieu en soirée à Boulogne en novembre/décembre : demandez le programme !   

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Direction d'école
15 octobre 2019 2 15 /10 /octobre /2019 20:32

Le grand raté de la rentrée : le SE-Unsa écrit au ministre

 

Chaque jour qui passe apporte son lot de dysfonctionnements dans la gestion humaine et administrative des AESH.
Alors que le nouveau cadre réglementaire prévu par la circulaire de juin devait sécuriser et reconnaître les personnels, c’est trop souvent l'inverse qui se produit.
 
Les contrats non édités et ou les salaires versés avec retard (et de manière incomplète !) en sont les exemples les plus visibles, mais surtout les plus inacceptables.
Pour le SE-Unsa ce n’est hélas pas une surprise : dès juin nous avons alerté sur l’impossible équation qui allait devoir se résoudre en trois mois : gérer plus d’agents, tout en mettant en place de nouveaux services de gestion administrative et de ressources humaines, le tout sans moyens supplémentaires !
 
Le SE-Unsa, présent et actif localement pour obtenir des explications, et débloquer les situations d’urgence, écrit au ministre (courrier en PJ) pour l’interpeler officiellement sur ce qu’il faut bien appeler un fiasco en terme de gestion, et de reconnaissance des personnels accompagnants.
 
L’urgence passée, viendra le temps du bilan sur l’application de la circulaire : pour le SE-Unsa le compte n’y est pas pour les AESH, et il faut que le ministère réagisse.
 
Le nouveau mode de calcul du temps de service souffre d’imprécisions réglementaires : comme nous le craignons, il est dévoyé sur la quasi totalité du territoire. Les engagements d’information faits aux accompagnants sur leur interlocuteur local ou encore la communication de leur numen et adresse professionnelle n’ont pu être tenus.
 
Certains modules de formation se tiendront pendant les congés de Toussaint, sans qu’aucune information suffisamment  anticipée n’ait été faites aux agents, et alors même que leur contrat ne traduit pas toujours la reconnaissance financière qui doit accompagner cette nouvelle organisation.
 
Enfin, quand les rectorats mettront-ils en application la tenue de l’examen professionnel et du réexamen triennal de la rémunération ?
 
 
Le SE-Unsa demande au ministre de prendre ses responsabilités. Le préjudice financier et humain doit être reconnu. Des explications doivent être données, des solutions trouvées. Enfin, pour ne pas revivre les situations intolérables de cette rentrée, et transformer les intentions en actes pérennes, nous demandons la réouverture des discussions sur la circulaire du 5 juin 2019.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
15 octobre 2019 2 15 /10 /octobre /2019 08:35

Gare à l'escalade

 

Les polémiques autour de l’encadrement des sorties pédagogiques prennent une ampleur inédite. Le point de clivage concerne la participation des accompagnatrices portant le voile islamique qui est au centre d’instrumentalisations sans fin. Pour le SE-Unsa, un dialogue serein et républicain doit être mis en place.
 
 
Un débat polarisé au-delà du raisonnable
 
Chacune et chacun a le droit d’être hostile au voilement des femmes pour ce qu’il représente  en termes de sujétion de la femme. Mais en République, on ne peut pas interdire tout ce qu’on conteste. Dans l’espace public, le libre exercice d’un culte est la règle, qui est simplement encadré par des considérations d’ordre public.

La laïcité de l’École a une place particulière. Pour protéger les consciences en construction des enfants et adolescents,  la neutralité est imposée aux enseignants depuis 1886, et depuis 2004 pour les élèves des écoles, collèges et lycées publics. En 2013, Le Conseil d’État a dit l’état actuel du droit, en indiquant que rien n’oblige les accompagnateurs de sorties pédagogiques à la neutralité des agents de l’État, et que seules des considérations de trouble à l’ordre public et de prosélytisme peuvent justifier le refus de participation. Force est de reconnaître que ces troubles étaient très limités. Mais les instrumentalisations de la laïcité sur ce sujet troublent notre société.

Ainsi,  vendredi 11 octobre,  en séance plénière du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, un élu du Rassemblement national a interpellé la présidente pour exiger le dévoilement d’une accompagnatrice de sortie scolaire présente dans l’hémicycle. Pour le SE-Unsa, au-delà de la grossière erreur de droit, l’extrême-droite continue de dévoyer la laïcité pour déployer son aversion des musulmans. C’est inacceptable et dangereux ! 
 

La laïcité, ça se pratique ensemble

L’École est un outil de la République pour « faire Nation », en réunissant  tous les enfants foulant le sol de notre pays, au sein d’une école commune. Pour le SE-Unsa, ce principe est plus que jamais pertinent, au regard des fractures qui s’opèrent dans notre société.

Or, les mécanismes de séparation de la jeunesse déjà enracinés dans notre système éducatif, sont confortés par la politique actuelle. Du financement public des classes maternelles privées essentiellement catholiques, à la possibilité de retour des filières sélectives au collège, en passant par la mise en place des EPLE internationaux, la politique ministérielle esquive la mixité scolaire et renforce l’entre-soi des plus favorisés.

Pour le SE-Unsa, l’entre-soi des uns engendre la ségrégation des autres. Comment faire vivre la laïcité dans un pays qui a laissé se ghettoïser des parties entières de son territoire ?
 

Et maintenant ?

Le Sénat va bientôt étudier une proposition de loi visant la neutralité des accompagnateurs de sorties pédagogiques. Pour le SE-Unsa, dans le contexte actuel, il est urgent de faire descendre les tensions.
 

Le SE-Unsa demande aux législateurs de prendre le temps et de construire les conditions d’un dialogue apaisé et constructif en mettant en place une commission parlementaire qui devra auditionner toutes les parties concernées. Un espace serein de confrontation des idées doit désormais être créé en gardant en ligne de mire le droit des élèves à bénéficier d’une éducation laïque. 
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
14 octobre 2019 1 14 /10 /octobre /2019 20:30

Sans actes concrets, l'UNSA Éducation appellera à la grève le 5 décembre

 

Depuis plusieurs mois, le président de la République, le premier Ministre, le Haut-Commissaire chargé des retraites et le ministre de l’Éducation nationale n’ont de cesse de répéter que la réforme des retraites sera juste pour les enseignants et pour l’ensemble des fonctionnaires.

L’UNSA Éducation constate que le temps avance et que rien de concret ne vient confirmer ces propos. Cela aurait dû pourtant être le cas lors de la réunion du 8 octobre avec J.P. Delevoye et J.M. Blanquer. L’UNSA Éducation dénonce l’absence d’annonce tangible et d’engagement suffisamment solide pour une revalorisation actée avant le passage de la loi sur les retraites à l’Assemblée nationale.

L’UNSA Éducation avec son union interprofessionnelle, l’UNSA, n’était pas demandeuse de cette réforme des retraites. Si le Président souhaite la réaliser, il est indispensable qu’une enveloppe financière conséquente soit attribuée pour revaloriser les carrières des enseignant·e·s mais aussi de tous les personnels qui pourraient y perdre, en particulier ceux qui ont un très faible régime indemnitaire.

Les 15 premières générations concernées par cette réforme doivent également être protégées entièrement de ses effets.

À l’UNSA Éducation, nous sommes prêts à négocier mais pas sans actes concrets.
Il est donc temps que l’exécutif prenne ses responsabilités, sinon l’UNSA Éducation prendra les siennes.
Soit dès la prochaine réunion du 7 novembre au ministère de l’Éducation nationale, de premières mesures de revalorisation sont clairement annoncées et l’engagement est pris de discuter et finaliser un plan de revalorisation global avant le passage de la loi au parlement ; soit l’UNSA Éducation appellera à une journée de grève dans l’Éducation nationale, le 5 décembre prochain.

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
10 octobre 2019 4 10 /10 /octobre /2019 10:17

Les engagements sont insuffisants

 

Les propos du Président lors d’une réunion publique sur les retraites le 3 octobre ont placé le premier rendez-vous retraites de l’Éducation nationale du 8 octobre entre J.P. Delevoye, J.M. Blanquer et les organisations syndicales de l’Éducation nationale sous de mauvais auspices. Dans une ambiance tendue, l’Unsa-Éducation et le SE-Unsa y ont exprimé fortement leurs exigences et porté un message clair sur les inquiétudes des personnels et les colères sous-jacentes. Le calendrier des discussions à venir devrait s’en retrouver accéléré. L’Unsa-Éducation attend désormais des engagements clairs de l’exécutif sur sa volonté de garantir le niveau des futures retraites et sur l’ouverture réelle du chantier de la revalorisation.

Des déclarations du président qui ont brouillé le message

Jeudi 3 octobre, au cours d’une réunion publique à Rodez, Emmanuel Macron a évoqué le système de retraite des enseignants en des termes qui ont heurté les personnels : « Je considère le système de rémunération des enseignants actuel insatisfaisant. Aujourd’hui, le pacte social, c’est : on ne vous paie pas assez bien, votre carrière est assez plate, mais vous avez des vacances et vous partez à la retraite avec un système mieux calculé que beaucoup d’autres, car calculé sur la base des six derniers mois. » Ainsi, selon lui, ce pacte « ne correspond plus à la réalité ni à ce qui est souhaitable. » Le président souhaite que le changement se fasse sur un temps long. « Je ne peux pas dire [aux enseignants] du jour au lendemain : "vous allez passer au nouveau système" [de retraite établi sur les salaires perçus tout au long de la vie et non plus l’indice détenu durant les 6 derniers mois], sinon tous les enseignants seront lésés. » Il faut alors « un temps de transition important, sur 5 à 10 ans. »

Une réforme qui pourrait léser les personnels

Le mardi 8 octobre, quelques jours après ces propos s’est tenue la première réunion concernant l’Éducation nationale sur les retraites et la revalorisation avec Jean-Paul Delevoye et Jean-Michel Blanquer.
L’Unsa-Éducation y a rappelé que sans revalorisation et autres corrections, le schéma global du futur système de retraites esquissé par le rapport Delevoye serait particulièrement défavorable aux personnels enseignants, d’éducation et psychologues. Notre ministère fait partie de ceux où les indemnités et primes sont les plus faibles. Ainsi, dans un nouveau mode de calcul intégrant toutes les rémunérations, les personnels seraient fortement lésés. L’Unsa-Éducation a aussi redit que le décrochage salarial des enseignants depuis 20 ans, en même temps qu’une complexification et une augmentation des missions, nécessite un rattrapage qui ne peut se poser en sous-entendant qu’ils ne travailleraient pas assez.

Des incertitudes qui doivent être levées rapidement
 
Lors de la réunion du 8 octobre, Jean-Paul Delevoye a redit que les conséquences pour les enseignants étaient repérées et que c’est bien l’enjeu des discussions ouvertes et Jean-Michel Blanquer a renouvelé ses engagements sur une réforme juste pour les personnels du ministère. Mais faute d’éléments tangibles, pour l’Unsa-Éducation, l’engagement de l’exécutif reste trop flou.
Après des interventions fermes et répétées durant une réunion qui a largement dépassé les 3 heures initialement prévues, les organisations syndicales ont obtenu une accélération du calendrier et exigé des signes concrets.
Les prochaines réunions prévues en novembre et en décembre doivent avancer concrètement et résolument afin que cette double négociation retraite/salaire aboutisse avant le passage de la loi sur les retraites à l’Assemblée nationale. Jean-Paul Delevoye s’est par ailleurs engagé à fournir des simulations fiables pour différentes situations.

L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, comme pour sa fédération l’Unsa-Éducation, la transparence dans les chiffres et confiance dans les intentions sont les conditions indispensables à une négociation sincère. Il rappelle que les personnels ont besoin de mesures salariales rapides et de sécurisation de leurs futures retraites. Il alerte l’exécutif sur le fait que de l’inquiétude à la colère, il n’y a qu’un pas.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
8 octobre 2019 2 08 /10 /octobre /2019 18:58

A Rodez, le Président a brouillé le message

 

Les propos du président de la République jeudi, à Rodez, sur l’étalement sur un temps long de la revalorisation, tout en interrogeant les vacances et le temps de travail, ont placé le premier rendez-vous entre J.P. Delevoye, J.M. Blanquer et les organisations syndicales représentatives de l’éducation nationale sous de mauvais auspices. L’UNSA Éducation demandait cette première séquence de discussions ministérielles sur la réforme depuis plusieurs mois. La réunion tendue de ce matin a été franche dans les échanges.

L’UNSA Éducation y a porté fortement ses exigences pour que l’ensemble des personnels de l’éducation nationale ne soient pas pénalisés par cette réforme. Nous avons demandé des éléments concrets de calendrier et d’engagement avant le vote de la Loi. Nous avons besoin de mesures salariales rapides, sauf à accepter de voir l’attractivité des métiers et notamment du métier d’enseignant décroitre.

Le ministre a renouvelé ses engagements sur une réforme juste pour les personnels du ministère. Pour autant, il reste encore trop de flou, même si suite à nos interventions fermes et répétées, le calendrier a été accéléré. Pour l’UNSA Éducation nous avons bien entendu l’engagement du président de la république, répété à plusieurs reprises, et confirmé ce matin par le ministre. L’UNSA Éducation exige à présent des signes très concrets.

Par ailleurs, la question de la revalorisation en lien avec la réforme des retraites dans notre ministère se pose pour l’ensemble des personnels. En effet, notre ministère fait partie de ceux où les indemnités sont les plus faibles et de nombreux personnels notamment de catégorie C pourraient se retrouver extrêmement pénalisés, eux-aussi, par ce nouveau système.
Il faut que ces négociations débutent rapidement et concernent tous les agents qu’il soient enseignant.e.s mais également psychologues, personnels d’éducation, infirmier.e.s, médecins, personnels sociaux, personnels administratifs, personnels techniques, inspecteur.trice.s et personnels de direction. Des simulations fiables seront nécessaires pour les différentes situations. J.P. Delevoye s’est engagé à les fournir.

Pour l’UNSA Éducation, les réunions prévues en novembre et en décembre doivent engager des discussions concrètes sur la revalorisation et sur le calendrier.
Cette double négociation retraite/salaire doit aboutir avant le vote de la Loi. Cela doit se faire dans la transparence sur les chiffres et la confiance dans les intentions. Les deux restent à conquérir.


Ivry sur Seine, le 8 octobre 2019
Frédéric MARCHAND, Secrétaire Général de l'UNSA Education

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
4 octobre 2019 5 04 /10 /octobre /2019 13:18

Les annonces du ministre doivent être renforcées de mesures d'urgence

 

Le ministre a ouvert le Comité technique ministériel du 3 octobre. Après une expression solennelle et l’observation d’une minute de silence à la mémoire de Christine Renon, Jean-Michel Blanquer a fait des annonces. Pour le SE-Unsa, ces annonces ouvrent des perspectives absolument nécessaires qui doivent être accompagnées de mesures d’urgence.

Comme il l’a expliqué ensuite dans une vidéo adressée aux directrices et directeurs d’école, le ministre a annoncé la création d’un comité consultatif national sur la direction d’école dans le cadre de la réouverture de l’agenda social. Il a également prévu un questionnaire à destination des directeurs d’école et la création d’un groupe permanent de consultation des directeurs à l’échelle départementale. De plus, il a accédé à notre demande intersyndicale d’un Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ministériel sur la prévention des actes suicidaires.

Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, a jugé ces annonces positives mais a demandé directement au ministre qu’elles s’accompagnent de mesures d’urgence. Il faut immédiatement décider du report de tâches administratives non essentielles, de l’octroi de journées de décharge supplémentaires avant les vacances d’octobre ainsi que de réunions de directeurs sur le temps de classe, dès le mois de novembre, pour leur permettre de sortir de leur isolement.

Pour le SE-Unsa, ce nouveau comité consultatif national doit se réunir au plus vite. Des mesures doivent être prises concernant notamment les décharges et le soutien pour le traitement des tâches administratives. Depuis de nombreuses années, le SE-Unsa alerte sur l’urgence de la direction d’école et travaille des propositions. Début avril 2019, lors de la première et unique réunion de l’agenda social « Directeurs d’école », le SE-Unsa a remis l’ensemble de ses propositions pour la direction et le fonctionnement de l’école. Comme en témoignent les mobilisations et recueillements partout en France le 3 octobre et les plus de 100 000 signatures de la pétition « plus jamais ça ! » recueillies en 48h, il faut à présent avancer rapidement et concrètement.

Au-delà de la direction d’école, le SE-Unsa a rappelé que la carence en médecine de prévention et le problème global des conditions de travail dans le ministère de l’Éducation nationale doivent être traités. Qu’il s’agisse des enseignants ou d’autres catégories de personnels, le rythme des injonctions, cohérentes ou non, parfois paradoxales, conduit à la perte de sens de nos métiers.

Face à l’urgence, l’institution ne peut pas rater ce rendez-vous avec ses personnels.

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Direction d'école
3 octobre 2019 4 03 /10 /octobre /2019 21:51

La DASEN a tranché !

 

Lors de la CAPD du mardi 1er octobre, la délégation du personnel avait proposé à la DASEN de modifier la manière de départager les collègues ayant 160 points de barème, en privilégiant l'ancienneté générale des services (plus favorable aux anciens instituteurs) plutôt que l'ancienneté dans le corps.

Nous avons appris aujourd'hui qu'elle ne souhaitait pas revenir sur le classement qui avait été effectué par ses services, à savoir un classement à partir de l'ancienneté dans le corps.

La liste des 284 promus à la hors-classe est donc arrêtée. Si vous souhaitez connaître un résultat vous concernant cliquez ici

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 15:08

Plus jamais ça !

Le SE-Unsa, le SNUipp-FSU, le Sgen-CFDT, CGT-Éduc’action, Sud-Éducation vous invitent à signer cette pétition pour exprimer votre plus vive émotion et votre soutien aux proches de Christine ainsi qu’à ses collègues, aux élèves et aux familles de son école. En signant cette pétition, vous exigez aussi qu’un chantier portant sur les conditions d’exercice de nos métiers à l’Éducation nationale soit ouvert en urgence afin d’obtenir des mesures concrètes d’amélioration de nos conditions de travail.
 
 
Une marche blanche aura lieu samedi 5 octobre à 11h, à la Mairie de Pantin.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92