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SE-UNSA 92

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Instances

Calendrier des réunions paritaires

Jeudi 5 septembre 2024 : CSA SD. Mesures d'ajustement de carte scolaire

Vendredi 30 janvier 2025 : Groupe de Travail. Préparation de la carte scolaire rentrée 2025

Réunions d'information syndicale

Mercredi 2 octobre 2024 : Suresnes à 10h (8 bis rue Berthelot)

Mercredi 9 octobre 2024 : Le Plessis-Robinson à 10h (école maternelle Louis Hachette)

Mercredi 13 novembre 2024 : Mouvement inter. Visioconférence à 10h

10 juillet 2023 1 10 /07 /juillet /2023 15:11

10 mois d’annonces ne font pas une politique éducative cohérente

 

La circulaire de rentrée du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse est un exercice réussi de compilation de 10 mois d’annonces. Cependant, pour le SE-Unsa, des déclarations disparates, formulées tantôt par le président de la République, par la première ministre ou par le ministre lui-même, ne font pas une politique éducative cohérente et ambitieuse. Aucune rupture ni même évolution de cette politique, aujourd’hui rejetée par tous, n’est envisagée.

Où sont les mesures concrètes qui permettraient à tous les élèves de réussir, puisque c’est bien là l’ambition que doit porter l’Ecole ? Marteler l’excellence comme un mantra ne suffira pas à répondre à cet enjeu. Le CNR-éducation, dispositif facultatif et qui n’est pas conçu pour être déployé dans l’ensemble des établissements, n’est pas non plus la mesure adaptée. Enfin, la volonté répétée d’améliorer la mixité scolaire restera un vœu pieux, en l’absence d’un véritable dessein politique.

Si la protection des élèves (lutte contre le harcèlement, les discriminations…) comme priorité absolue n’est pas contestable, l’ensemble des personnels, sans exception, doit y être associé. Les CPE et les psychologues de l’éducation nationale ne peuvent pas rester les invisibles de cette circulaire de rentrée, contrairement à leur implication sans faille sur le terrain.

Pour le SE-Unsa, introduire et conclure cette circulaire « inventaire à la Prévert » sur la revalorisation salariale confirme la logique néolibérale de la gouvernance Macron : rémunérés plus, les personnels doivent plus, l’école doit tout.

 

Paris, le 6 juillet 2023

Elisabeth Allain-Moreno

Secrétaire générale
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
28 juin 2023 3 28 /06 /juin /2023 14:28

Monsieur le Président, l’École ne peut pas tout !

 

La communauté éducative a découvert, abasourdie, les annonces concernant l'École faites par le Président de la République lors de son déplacement à Marseille. Une ribambelle d’annonces devrait-on dire, sans aucun sens ni réflexion sur leur faisabilité. Sans aucune concertation non plus avec les acteurs de l’École sur des sujets forts qui impactent pourtant tout le système éducatif, et bien au-delà.

L’accueil des enfants de 2 ans n’a rien d’innovant et nécessite des moyens en personnels qu’il passe sous silence. Le chef de l’Etat propose que l’accueil des élèves au collège se fasse sur une amplitude de 8h à 18h. Accueil par qui, comment et pour quoi faire ? Enfin, il imagine que raccourcir les grandes vacances améliorerait les apprentissages, notamment des plus fragiles. Mais la solution pour plus d’égalité ne peut se réduire à cette idée sans repenser tous les temps scolaires qui permettraient aux personnels d’enseigner plus sereinement et plus efficacement.

Lutter contre l’échec scolaire et protéger les jeunes de la délinquance ne peut avoir pour réponse sérieuse de faire venir les élèves plus longtemps en classe de la maternelle au collège. L’École ne peut pas tout ! Elle est certes le témoin, et parfois le réceptacle de la violence exprimée ou subie par les élèves, mais la désigner comme le lieu de résolution de tous les maux de la société révèle une méconnaissance de sa mission et pourrait la mettre en difficulté. C’est aussi renvoyer beaucoup de culpabilité aux familles en rupture avec l’institution, en les déresponsabilisant et en les éloignant toujours plus de la nécessaire confiance en l’École.

Par ailleurs, réfléchir aux rythmes scolaires nécessite un peu plus de temps et de contributeurs que 20 secondes d’intervention du Président. Si ce n’est pas la journée, la semaine et l’année qui sont repensées avec l’ensemble des acteurs des temps scolaires, périscolaires et extrascolaires, la problématique de l’inégal accès à des activités entre enfants sera simplement déplacée des grandes vacances vers les fins de journée ou les fins de semaine.

L’exaspération des personnels atteint ses limites. Encore une sortie présidentielle qui va finir de transformer le creux important des candidats aux métiers de l’École en un véritable gouffre.

Le SE-Unsa dit « STOP Monsieur Macron ! ». L’École est fondamentale et précieuse, mais l’École est fragile. On ne joue pas avec elle. Elle a besoin de stabilité et de dialogue, et surtout qu’on lui donne les moyens d’offrir un droit à une éducation de qualité pour tous.

 

Paris, le 28 juin 2023

 

Elisabeth Allain-Moreno

Secrétaire générale du SE-Unsa

 

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
21 juin 2023 3 21 /06 /juin /2023 09:21

Groupe de Travail du 20/06/23

 

Un groupe de travail s'est réuni mardi 20 juin après-midi pour examiner les mesures d'ajustement de carte scolaire pour la rentrée 2023.

Retrouvez l'ensemble des mesures prises lors de ce GT en cliquant sur le lien ci-dessous.

NB : Dans le tableau apparaissent uniquement les mesures prises lors du GT d'hier. Les mesures prises en février n'apparaissent pas.

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Carte scolaire
21 juin 2023 3 21 /06 /juin /2023 08:56

L'hémorragie se poursuit

 

Les résultats du concours externe de professeurs des écoles sont tombés : 1 264 postes n’ont pas été pourvus sur les 8 174 postes ouverts. L’effondrement est dramatique dans les académies de Créteil, Versailles et la Guyane, avec plus de 45 % des postes offerts au concours non pourvus à Créteil et Versailles, et jusqu’à 70 % de postes non pourvus en Guyane. 
 
La crise du recrutement est devenue une véritable hémorragie que rien ne vient stopper. L’École publique est aujourd’hui en urgence absolue. L’heure n’est plus aux pansements des premiers secours. Il est vital que le ministère de l’Éducation nationale réagisse et prenne des mesures concrètes et réellement efficaces. 
 
Cela fait plusieurs années que le SE-Unsa alerte sur la gravité de la situation et réclame un travail de fond sur l’attractivité des métiers de l’Éducation nationale, avec une politique de recrutement pluriannuelle et visible. Il faut des mesures rapides et fortes pour enrayer la gravissime dégradation des conditions d’exercice des personnels et d’apprentissage de nos élèves.
 
Dans l’immédiat, le SE-Unsa a obtenu que les candidats sur listes complémentaires soient recrutés pour les concours de professeurs des écoles dans tous les territoires. Mais il ne s’agit que d’une première étape. Le ministère se doit de prendre les mesures nécessaires pour enfin traiter sérieusement la question du recrutement dans l’Éducation nationale. Il en va de la survie de l’École publique.
 
 
Paris, le 20 juin 2023
 
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Stagiaires et débuts de carrière
17 juin 2023 6 17 /06 /juin /2023 09:35

Cherchez l'erreur !

 

Alors que l’inflation pointe à 5,1 % sur un an, le ministre de la Fonction publique a présenté lundi 12 juin plusieurs mesures concernant les salaires et le pouvoir d’achat des agents publics. Ces annonces déconnectées des attentes des collègues dont le pouvoir d’achat fond à vue d’œil et trop éloignées des revendications de 10 % de revalorisation que portaient le SE-Unsa, l’Unsa Éducation et l’Unsa Fonction publique, nous ont amenés à quitter la table des négociations.
 
 
Quelles sont les mesures annoncées ?
 
  • Augmentation du point d’indice de 1,5 % au 1er juillet 2023. Il passera de 4,85 € à 4,92 €. Cette "revalorisation" du point d’indice est nettement inférieure à l’inflation et ne compensera donc pas la dégradation du pouvoir d’achat des agents publics.
     
  • Augmentation de 5 points d’indice, soit 24,61 € net supplémentaires par mois environ, est prévue pour l’ensemble des personnels, à compter du 1er janvier 2024. 
     
  • Augmentation de 1 à 9 point(s) d’indice supplémentaire(s) au 1er juillet 2023 pour les personnels les moins bien rémunérés. Cela devrait concerner principalement les AED et les AESH afin de compenser le tassement premiers niveaux des grilles des salaires les plus bas qui fait aux hausses successives du Smic.
     
  • Prime de pouvoir d’achat dégressive de 800 € à 300 € pour les agents payés jusqu’à 3 250 euros bruts/mois. Elle devra être versée d’ici la fin de l’année et concernerait 50 % des agents de la Fonction publique d’État.
     
  • Augmentation de 50 à 75 % de la prise en charge des frais de transports collectifs.
     
  • Revalorisation de certains frais de mission.
     
  • Reconduction de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa).
 
L’avis du SE-Unsa
 
Les mesures annoncées sont très décevantes en ne permettant pas de mettre un terme au recul du pouvoir d’achat des agents publics. Une fois de plus, même si ces décisions sont utiles, elles ne sont ni à la hauteur des besoins ni aux attentes des personnels. Elles sont également déconnectées de l’urgence à résoudre le défaut d’attractivité de nos métiers. 
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 15:05

Groupe de Travail du 20 juin 2023

 

Un Groupe de Travail va se réunir le mardi 20 juin 2023 à 9h pour examiner les mesures d'ajustement de carte scolaire pour la rentrée 2023.

Remplissez l'enquête en ligne du SE-Unsa pour que nos délégués du personnel puissent suivre le dossier de votre école.

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Carte scolaire
6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 14:20

Les directeurs d’école ne sont pas la courroie de transmission de la propagande ministérielle

 

Le ministère a envoyé un message aux directeurs d’école pour leur demander non seulement de diffuser mais également d’imprimer les « plaquettes d’informations » qu’il a éditées dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte. Le SE-Unsa dénonce cette démarche inconséquente, à l’opposé des préoccupations de développement durable que les collègues mettent en œuvre et enseignent à leurs élèves.

Le SE-Unsa appelle à ne pas respecter la consigne adressée aux directeurs d’imprimer ce qui n’est rien d’autre que de la propagande ministérielle.
 
 
Utiliser l’injonction alors que le ministère dispose des moyens de s’adresser de façon dématérialisée et individuelle à chacun de ses agents - ce qu’il ne se prive d’ailleurs jamais de faire - est une provocation supplémentaire.
 
Cette injonction intervient dans un contexte où les directrices et directeurs voient déjà leurs tâches alourdies par la mise en place d’un Pacte dont ils ne veulent pas assurer la gestion et qui nourrit des tensions sur le terrain. 
 
Demander d’imprimer cette propagande est par ailleurs en totale contradiction avec la nécessité de réduire les impressions papiers inutiles dans le cadre d’une démarche écoresponsable. 
Alors que les personnels enseignent chaque jour les impératifs de la lutte contre le gaspillage et les déchets, le ministère s’affranchit donc à cette occasion de ses obligations dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable. 
 
Pour le SE-Unsa, c’est non ! Les directrices et directeurs ont d’autres tâches à accomplir et des sujets plus importants à gérer. Ils n’ont pas de temps à perdre !
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Direction d'école
14 mai 2023 7 14 /05 /mai /2023 09:08
Plan ministériel de mixité sociale

L'enseignement public impliqué, l'enseignement public épargné

 

Le ministre de l’Éducation nationale a présenté aux recteurs et inspecteurs d’académie le très attendu plan d’amélioration de la mixité sociale en milieu scolaire. Ce projet est la suite logique de la publication des IPS à l’automne 2022. Les indices de positionnement social ont révélé l’ampleur de la ségrégation sociale en milieu scolaire dans notre pays. Le ministre a annoncé des ambitions pour l’enseignement public, mais curieusement les établissements d’enseignement privé sous contrat ne sont pas tenus de prendre leur part de l’effort, alors qu’ils sont les principaux opérateurs du séparatisme scolaire en France.
 
Les mesures visant à améliorer de 20 % la mixité sociale au sein de l’enseignement public reposent sur une méthode et des outils. La méthode est celle de la concertation des différents acteurs de l’éducation, dans une instance qui devra donner une feuille de route pour les quatre années à venir. Une boîte à outils sera mise à disposition pour atteindre les objectifs fixés.
 
Le CNAL est naturellement favorable à l’orientation prise par le ministre, qui contraste nettement avec le bilan inexistant de son prédécesseur sur ce sujet.
 
Cependant, comment comprendre que les établissements d’enseignement privés ne soient pas mis à contribution, au regard de l’argent public qui les financent, et de leur responsabilité dans l’état de la ségrégation scolaire en France ? 
 
Depuis des mois, le réseau catholique d’établissements d’enseignement privés sous contrat brandit la menace de « guerre scolaire ». Ce vocabulaire rappelle le temps où les évêques, au début du XXe siècle, dénonçaient la morale enseignée dans les « écoles sans Dieu ». Plus près de nous, il fait référence à l’opposition, au début des années 1980, entre les tenants du SPULEN (service public unifié et laïque de l’Éducation nationale) et les défenseurs de l’école privée, prétendument qualifiée de « libre ». Cette opposition a conduit le président Mitterrand à retirer la loi Savary, ce qui entraîné la démission du ministre de l’Éducation nationale, ainsi que celle du Premier ministre Pierre Mauroy. 
 
Récemment, cette menace de « guerre scolaire » a été reprise par des élus de droite, traditionnellement proches du réseau catholique d’enseignement privé, comme le président du Sénat ou la secrétaire générale du parti « les Républicains ». 
 
Visiblement, l’Élysée et Matignon ont été touchés par ce tir de barrage ; cela explique pourquoi leurs arbitrages n’ont pas été rendus. Sans doute a-t-on besoin, au sommet de l’État, de ménager ce parti dans l’espoir de rallier ses voix à l’Assemblée et au Sénat, pour préserver la suite d’un quinquennat si mal engagé. À présent, il est question que les annonces concernant les établissements d’enseignement privés soient dévoilées dans quelques semaines…
 
Le CNAL l’affirme, ce qu’on appelle « guerre scolaire » est aujourd’hui en réalité une guerre sociale visant les enfants et les familles de la frange la plus défavorisée de la population. Cette forme de relégation devrait mobiliser contre elle l’ensemble des pouvoirs publics, puisqu’elle aboutit à la séparation de la jeunesse de notre pays. 
 
Il est naturellement à prévoir que les établissements d’enseignement privé sous contrat ne cèderont pas facilement leur privilège de trier les enfants. Mais, au-delà de l’égalisation des chances entre les élèves, c’est notre avenir démocratique qui en dépend.
 
 
Paris, le 11 mai 2023
Rémy-Charles Sirvent
Secrétaire Général du CNAL
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
12 mai 2023 5 12 /05 /mai /2023 13:57

La préjudiciable mise en sourdine

 

Après de multiples reports depuis novembre, le voile a été discrètement et partiellement levé, jeudi 11 mai, sur les mesures visant à améliorer la mixité sociale dans les écoles, collèges et lycées. Discrétion, en effet, puisque c’est la réunion des recteurs qui aura servi de prétexte à une communication a minima. Mesures partielles ensuite, puisque ce qui a été annoncé ne s’adresse qu’à l’enseignement public, renvoyant à une date ultérieure des annonces concernant l’enseignement privé bien qu’il soit le premier opérateur du séparatisme scolaire avec un financement public à 75%.
 
S’agissant des mesures pour l’enseignement public constituées d’un objectif, d’un calendrier, d’une méthode et d’une boîte à outils, elles peuvent sembler bien fragiles. Elles le sont notamment parce que figure parmi les outils l’implantation de filières d’excellence alors que cela permet seulement d’améliorer une mixité de façade. Mais elles le sont surtout parce qu’en matière de mixité sociale à l’École, alors qu’il n’y a pas de baguette magique, l’essentiel réside dans le volontarisme politique. Et il fait terriblement défaut. Si le président s’accapare toutes les annonces depuis des mois, s’il parle d’éducation à chacune de ses interventions solennelles, il n’a échappé à personne qu’il n’évoque jamais la mixité sociale à l’École.
 
Depuis des années, le SE-Unsa martèle que la mixité sociale à l’École est cruciale pour notre avenir. Cette analyse ne semble pas partagée par le président qui, bien qu’ayant sommé le gouvernement de changer concrètement le quotidien des français, a manifestement décidé qu’il faut changer mais surtout sans déranger. En effet, il s’agirait de demander aux plus favorisés de scolariser leurs enfants avec les moins favorisés. Les rares expériences lancées en 2016 ont cependant démontré que les résultats scolaires des premiers demeurent stables quand ceux des seconds s’améliorent grâce à davantage de mixité à l’École tandis qu’elle permet de fissurer le délétère cloisonnement de notre société.
 
Le courage politique invoqué par le président depuis des mois s’agissant de la réforme des retraites semble faire défaut. Pour le SE-Unsa, la dette démocratique accumulée est pourtant particulièrement dangereuse.
 
Paris, le 12 mai 2023
 
Stéphane Crochet
Secrétaire général du SE-Unsa
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
12 mai 2023 5 12 /05 /mai /2023 13:41

Fin de l'obligation de finir l'année scolaire pour partir en retraite

 

Les enseignants du premier degré pourront désormais partir à la date anniversaire à laquelle ils ont atteint l’âge légal auquel leur droit à la retraite est ouvert et ne seront plus dans l’obligation de finir l’année scolaire en cours. Encore heureux qu’ils ne soient pas doublement punis par cette réforme brutale, injuste et injustifiée comme nous le dénoncions dès le mois de janvier* !
 
 
Une situation injuste et inéquitable
 
Le SE-Unsa dénonçait depuis de nombreuses années cette disposition injuste et inéquitable pour les professeurs des écoles et les instits et en demandait la suppression. Ils pourront dorénavant partir quand ils le souhaitent et ne seront plus obligés de travailler dans certains cas jusqu’à 10 mois de plus que ce qui est demandé aux autres catégories de salariés.
 
Pour mémoire, certains collègues démissionnaient ou demandaient une disponibilité à compter de la rentrée pour ne pas avoir à faire l’année scolaire complète quand ils atteignaient l’âge légal de départ à la retraite en cours d’année scolaire. Cela leur demandait un effort financier non négligeable puisqu’ils n’étaient ni payés, ni pensionnés entre le 1er septembre et le 1er jour du mois suivant la date anniversaire à laquelle ils atteignaient leur âge de départ.
 
 
Une revendication historique du SE-Unsa
 
Si la revendication existe depuis de nombreuses années, le ministère ne semblait pas disposé à y donner suite jusqu’à très récemment. En effet, le SE-Unsa avait posé cette revendication lors des négociations carrière en 2020 (négociations qui découlaient du projet de système universel de retraite). Nous étions les seuls à le demander. Nous avions obtenu un accord de principe mais malheureusement la crise sanitaire avait empêché l’abrogation de l’article L921-4 que le gouvernement a finalement décidé de réaliser dans le cadre de la réforme de 2023.
 
Si on ne peut que se réjouir que cela réponde enfin à une demande légitime des personnels concernés, cette mesure ne modifie cependant pas notre appréciation négative de la loi retraite et en particulier notre rejet du recul de l’âge de départ de 2 ans.
 
 
Des modalités d’application à préciser
 
Reste désormais à savoir dans quel cadre de gestion le départ sera rendu possible en cours d’année. Il est en particulier nécessaire de savoir si les collègues concernés conserveront leur affectation actuelle ou s’ils seront affectés sur un support de remplacement comme cela se voit régulièrement dans les établissements du second degré. Dans ce cas, cela pourrait poser problème pour les collègues nommés sur des postes de direction d’école ou de Segpa puisque ceux-ci bénéficient d’une bonification indiciaire qui entre dans le calcul de pension à condition de la détenir depuis au moins 6 mois au moment du départ.
 
Le SE-Unsa a d’ores et déjà interpellé le ministère sur ces conditions de mise en œuvre. Nous vous tiendrons informé des réponses qui nous seront faites.
 
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92