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SE-UNSA 92

8 bis rue Berthelot

92150 SURESNES

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Instances

Calendrier des réunions paritaires

Jeudi 5 septembre 2024 : CSA SD. Mesures d'ajustement de carte scolaire

Vendredi 30 janvier 2025 : Groupe de Travail. Préparation de la carte scolaire rentrée 2025

Réunions d'information syndicale

Mercredi 2 octobre 2024 : Suresnes à 10h (8 bis rue Berthelot)

Mercredi 9 octobre 2024 : Le Plessis-Robinson à 10h (école maternelle Louis Hachette)

Mercredi 13 novembre 2024 : Mouvement inter. Visioconférence à 10h

5 décembre 2023 2 05 /12 /décembre /2023 19:32

Un leurre au parfum de nostalgie

 

Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse vient d’adresser un courrier aux personnels dans lequel il annonce des mesures pour l’École à la suite des conclusions de la mission « Exigence des savoirs » qu’il avait diligentée il y a seulement 8 semaines. Les choix de Gabriel Attal s’appuient également sur les résultats de l’enquête PISA 2022 et des évaluations nationales, instrumentalisés une fois de plus, pour justifier une politique éducative écrite d’avance. Au-delà de la baisse généralisée à tous les pays, les résultats montrent surtout de lourdes différences selon le milieu social. Pour le SE-Unsa, avec cette erreur de diagnostic préalable, le ministre ne prend pas la bonne direction pour améliorer le niveau général des élèves.
 
Toutes les mesures sont basées sur la sanction d’un parcours (redoublement/passage dans la classe supérieure conditionné, aménagements horaires) sans que rien d’efficient ne soit proposé pour prévenir la difficulté et soutenir les élèves les plus fragiles. Considérer que les groupes de niveau ou des cours supplémentaires seront la solution, alors qu’ils vont à rebours de la recherche scientifique qui a déjà démontré leur inefficacité, c’est duper les élèves et leurs familles. C’est aussi mettre à mal le travail sur l’estime de soi des élèves, pourtant essentiel à la réussite scolaire.
 
Le ministre décide également de s’attaquer à la liberté pédagogique des enseignants avec des manuels labellisés et imposés qui ne manqueront pas d’uniformiser l’enseignement là où le choix des méthodes pédagogiques, dans la diversité, permet d’adapter les démarches à chacun des élèves pour les faire réussir.
 
Le SE-Unsa dénonce des mesures trompeuses aussi bien sur les constats qui les motivent que sur les promesses qui se veulent séduisantes. Pour réellement lutter contre l’échec scolaire et améliorer le niveau des élèves, il est urgent de cesser de nous mentir. Regretter une École révolue évite sans doute de reconnaître le vrai malaise de l’École aujourd’hui, à savoir le manque cruel de mixité sociale.
 
M. le Ministre, ce leurre est dangereux. Vos annonces pour un « choc des savoirs » renforcent davantage le tri, la sélection et la ségrégation que le niveau des élèves. Cela ne fera qu’aggraver le dualisme scolaire et les clivages dans la société tout entière. 
 
 
Paris, le 5 décembre 2023
 
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
3 décembre 2023 7 03 /12 /décembre /2023 11:58

Une charte d'engagement pour mieux reconnaître leurs compétences

 

Une charte d’engagement pour une meilleure reconnaissances des compétences professionnelles des Atsem a été signée par le gouvernement à l’occasion du congrès des maires le 21 novembre. Le SE-Unsa accueille positivement cette meilleure reconnaissance du rôle joué par les Atsem.
 
 
Des précisions sur l’autorité fonctionnelle du directeur d’école
 
La charte évoque l’autorité fonctionnelle du directeur et en précise certains contours qui sont pertinents :
 
  • Le directeur communique l’organisation du travail de l’Atsem à l’employeur territorial.
     
  • Les employeurs territoriaux élaborent une fiche de poste pour chaque Atsem en lien avec le directeur d’école ; la fiche de poste de chaque Atsem est communiquée au directeur de l’école qui contribue à sa mise en œuvre.
     
  • Le directeur d’école transmet à l’employeur territorial des éléments appréciatifs sur la manière de servir de l’Atsem permettant à l’employeur de s’appuyer dessus pour mener l’entretien annuel d’évaluation de l’Atsem. L’entretien est bel et bien mené par l’employeur territorial, et non pas par le directeur, mais il s’appuie sur un dialogue entre eux.
 
Des points nouveaux et positifs 
 
La charte apporte des nouveautés par rapport à la législation actuelle, et ces nouveaux éléments sont positifs :
 
  • L’Éducation nationale et les employeurs territoriaux veillent à ce que les Atsem puissent suivre les formations communes aux professionnels intervenant auprès des enfants scolarisés de moins de 6 ans.
     
  • Des travaux seront initiés par les signataires de la charte pour diffuser un guide des bonnes pratiques destiné à valoriser les initiatives locales en matière de renforcement de la qualité de vie au travail des Atsem.
     
  • L’Éducation nationale s’engage à intégrer dans ses formations une information sur les spécificités du métier d’Atsem et les problématiques relationnelles au sein de la communauté éducative dans les écoles maternelles.
     
  • Les employeurs territoriaux prendront en compte la spécificité des écoles maternelles dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (Duerp).
     
  • Les employeurs territoriaux privilégieront l’achat de matériels ergonomiques pour concourir à l’amélioration des conditions de travail des Atsem et la prévention de troubles physiques.
     
  • Une attention particulière sera portée à la sensibilisation des personnels d’encadrement dans les écoles sur les questions liées à la santé et aux conditions de travail des Atsem et à leur lien avec la survenue des troubles musculo-squelettiques.
 
Des éléments à améliorer
 
Plusieurs points de cette charte méritent une attention particulière. Lors du CSAMen du 3 avril, le SE-Unsa a ainsi souligné des éléments d’amélioration ou de vigilance à avoir :
 
  • La charte parle du rôle joué par les Atsem au sein des écoles maternelles, mais il ne faut pas oublier leur intervention dans les écoles primaires.
     
  • Il est question d’associer les Atsem à la préparation de la rentrée scolaire, à l’ensemble des activités liées à la vie de l’école (comme les réunions du conseil d’école), et de favoriser et d’organiser les temps de dialogue entre enseignants et Atsem, et entre Atsem et équipes d’animation. Si le SE-Unsa souscrit à ces propositions, encore faut-il que des heures soient dégagées pour cela. Renforcer l’appartenance des Atsem à la communauté éducative nécessite des moyens dédiés que les employeurs territoriaux doivent s’engager à fournir. 
     
  • Enfin, s’il est compréhensible que la charte reprenne précisément la formulation du Code des communes « Toute classe maternelle doit bénéficier des services d’un agent communal occupant l’emploi d’agent spécialisé des écoles maternelles et des classes enfantines », le SE-Unsa continue à revendiquer un poste d’Atsem par classe sur la totalité du temps scolaire.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, ce cadre est clair, et la volonté affichée de reconnaître davantage le rôle joué par les Atsem est une excellente chose. Il faut à présent que les collectivités territoriales s’engagent en ce sens.
 
 
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Maternelle
17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 14:20

Le SE-Unsa vous éclaire sur la laïcité

 

En amont de la journée nationale de la laïcité du 9 décembre, le SE-Unsa offre à tous les collègues un cycle de quatre webinaires. Ces webinaires se dérouleront du 4 au 7 décembre et auront pour thème Formations à la laïcité : doit-on aller plus loin ?
Chacun peut participer aux séances qu’il souhaite.
Attention, le nombre de places est limité.
 
 
La laïcité est un principe majeur de l’École publique en France. Exercer en toute laïcité, tel est le droit de tous les personnels de l’Éducation nationale. 
 
De plus en plus instrumentalisée, bafouée, attaquée, la laïcité a perdu du sens pour de nombreux membres de la communauté éducative souvent faute d’accompagnement des collectifs, de formation et d’appui solide pour faire respecter la loi. La laïcité est et doit rester un principe de liberté et d’émancipation avant toute chose ; elle est garante d’une société où chacun a sa place, d’une société en paix.
 
Fort et fier de l’École publique et laïque qu’il défend, le SE-Unsa fait le choix d’offrir aux collègues des espaces d’informations, de partages et de réflexions sur la laïcité sous un format de webinaires sur la semaine du 4 décembre.
 
Lundi 4 décembre, Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité entre 2013 et 2021, apportera des éléments de réponses aux questions : Quelles formations à la laïcité ? De quelle laïcité parle-t-on ?
 
Mardi 5 décembre, Françoise Morel partagera son expérience de formatrice sur l’évolution de la formation à la laïcité de l’École Normale à l’Inspé.
 
Mercredi 6 décembre, Jean-François Chanet, recteur de l’académie de Bourgogne-Franche-Comté de 2015 à 2022, expliquera le rôle de l’institution dans la formation et dans l’accompagnement des personnels.
 
Jeudi 7 décembre : Mariannick Dubois-Lazzarotto, autrice de Laïcité et enseignement des faits religieux à l’école, proposera des solutions pour mieux équiper les personnels afin qu’ils exercent en toute laïcité.
 
Inscrivez-vous via le lien suivant : form.se-unsa.org/inscription-laicite
Clôture des inscriptions 4 jours avant chaque webinaire.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
14 novembre 2023 2 14 /11 /novembre /2023 19:47

L'incontournable besoin de mixité

 

Le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse vient de publier les résultats des évaluations nationales de CP, CE1, 6ème, et ce qui est nouveau cette année, de CM1 et de 4ème. Ces résultats évoluent peu entre 2022 et 2023, quel que soit le niveau de classe. Ils sont donc peu significatifs.

Comme le SE-Unsa le lui a plusieurs fois demandé, le ministre doit s’emparer de la question de la mixité sociale et scolaire comme un enjeu et un levier pour améliorer les résultats des élèves.

En effet, au-delà des résultats globaux, ce qui ressort des évaluations nationales 2023, c’est l’écart, parfois le fossé, qui existe entre les établissements les plus favorisés scolairement et socialement et les plus défavorisés, notamment en classe de 4ème.

La question de la réussite au collège est donc une fois de plus posée. Des réponses démagogiques, telles qu’évoquées dans le cadre de la mission « Exigence des savoirs » ne suffiront pas.  Comme le montrent toutes les études, ce n’est pas l’organisation de classes ou de groupes de niveau qui permettra d’améliorer le niveau scolaire des élèves, mais plutôt la mise en place de groupes de besoin à effectifs réduits.

Enfin, ces résultats sont la conséquence du quasi abandon de la prise en charge de la grande difficulté scolaire à l’école élémentaire depuis 2017 par les Rased (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté). Il est grand temps de réinvestir dans des dispositifs qui ont fait leurs preuves.

Pour le SE-Unsa, le « Choc des savoirs », martelé tel un mantra, ne sera pas la formule magique.

 

Paris, le 14 novembre 2023

Elisabeth Allain-Moreno

Secrétaire générale

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
11 novembre 2023 6 11 /11 /novembre /2023 14:56

La classe économique plutôt que la classe exceptionnelle

 

Lors du lancement des discussions sur l’attractivité le 15 septembre 2023, le ministre Gabriel Attal avait annoncé une fluidification des carrières, le défi étant de mieux reconnaître les enseignants en milieu et en fin de carrière. Ces promesses n’auront pas fait long feu, si l’on en croit les nouvelles lignes directrices de gestion présentées lors du CSAMen du 7 novembre 2023.
 
Dorénavant, l’accès à la classe exceptionnelle s’établira sur l’avis des supérieurs hiérarchiques : chef d’établissement et IA-IPR dans le second degré, IEN et Dasen pour le premier degré.
Les avis possibles sont « très favorable », « favorable », « défavorable ».
Il s’agira de « récompenser un parcours professionnel exceptionnel et un investissement particulier des agents les plus expérimentés ».
 
Le SE-Unsa dénonce l’iniquité des nouvelles règles d’accès à la classe exceptionnelle.
Aucun critère n’est fixé, seul l’avis du supérieur hiérarchique compte, avec tout ce qu’il peut comporter de subjectivité, en l’absence de critère objectivés.
Les notions de barème, d’ancienneté dans la plage d’appel sont balayées d’un revers de main. D’un collègue à l’autre, d’un supérieur hiérarchique à l’autre, d’un territoire à l’autre, les possibilités d’accéder à la classe exceptionnelle ne seront pas égales.
De plus, le premier critère discriminant sera l’ancienneté de corps, ce qui pénalisera tous les collègues s’étant engagés dans une mobilité professionnelle comme les instituteurs devenus professeurs des écoles ou les certifiés ou PLP devenus agrégés par liste d’aptitude. Alors que le ministre met l’accent sur la mobilité professionnelle comme facteur d’attractivité, le choix est fait de pénaliser les collègues qui ont souhaité évoluer.
Par ailleurs, ce changement de règles brutal, sans réelles mesures transitoires, ignore tous les personnels qui avaient une chance d’être promus dans le précédent système au titre du vivier 1.
Sans compensation, ils seront tout simplement lésés.
 
Le SE-Unsa refuse que l’accès à la classe exceptionnelle se fasse de façon discrétionnaire et opaque.
Il demande au ministre de tenir ses engagements d’une carrière fluide et d’une meilleure reconnaissance des enseignants, CPE et PsyEN.
Quel crédit accorder aux discussions sur l’attractivité du métier si, d’emblée, les promesses sur l’avancement des collègues ne sont pas tenues ?
Quel signal envoie-t-on aux enseignants, CPE et PsyEN si l’on conditionne l’évolution de leur carrière à un avis qui ne repose sur aucun critère objectif ?
Le SE-Unsa demande des critères objectifs, un barème, une prise en compte de l’ancienneté dans la plage d’appel, seuls gages d’une réelle équité, et que l’ancienneté dans la Fonction publique soit le premier critère discriminant en cas d’égalité.
Le SE-Unsa demande également de vraies mesures transitoires pour que les collègues engagés dans des missions ou fonctions particulières ne perdent pas le bénéfice de ces années.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
7 novembre 2023 2 07 /11 /novembre /2023 16:15

Je m'inscris à la réunion d'information syndicale du SE-Unsa 92

 

Vous participez au mouvement inter (changement de département pour le 1er degré) cette année ? Le serveur pour faire ses voeux sera ouvert du 8 au 29 novembre (voir la circulaire départementale sur Ariane).
Le SE-Unsa vous propose une réunion d'information syndicale spécifique sur ce sujet le mercredi 15 novembre 2023 de 9h30 à 12h30 en visioconférence.
Inscrivez-vous pour recevoir en retour le lien de connexion pour participer à la visio.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
5 novembre 2023 7 05 /11 /novembre /2023 21:57

Ce qu'en pense le SE-Unsa

 

Dans le cadre du plan interministériel de lutte contre le harcèlement, le ministre de l’Éducation nationale a précisé l’organisation de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement le 9 novembre. Il était prévu que deux heures soient banalisées pour tous les élèves du CE2 à la terminale avec un travail spécifique sur ce sujet, des ressources pédagogiques associées ainsi que des questionnaires à destination des élèves afin de repérer de potentielles victimes de harcèlement. 
 
 
Objectif des questionnaires dits grilles d’auto-évaluation
 
Ces questionnaires ont pour objectif de repérer des situations de harcèlement.
Des remontées visant à établir un baromètre concerneront des panels qui n’excèderont pas une à deux classes par école ou établissement choisi. Les personnels concernés devront directement mettre sous pli et envoyer les questionnaires anonymes à la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) avec du matériel fourni. 
 
Nous souhaitions ces questionnaires anonymes, courts, efficaces, en adéquation avec l’âge des élèves et leur vécu scolaire, avec des points qui concernent aussi les harceleurs et sans remontée statistique. 
 
 
Les consignes de passation 
 
Elles donnent un cadre et les références des outils pédagogiques déjà disponibles sur le site du plan pHAre et le portail Non au harcèlement
 
Nous avons fortement insisté pour que les questionnaires soient soumis aux élèves avant que la question du harcèlement soit définie, travaillée, débattue et décortiquée pendant les deux heures banalisées. Nous ne souhaitons pas que les résultats soient biaisés. Pour nous c’est une garantie que les grilles soient les plus représentatives possibles de la réalité.
 
Nous avons veillé aux points suivants : 
- la cohérence premier et second degré ;
- la prise en considération de l’ensemble des personnels mobilisables et qu’ils soient tous invités à participer à ce premier temps symbolique et fédérateur ;
- la souplesse du cadre mis en place pour que chaque équipe s’y insère sur la base de ce qu’elle est en capacité de mettre en œuvre. 
 
Ces éléments devraient être complétés par une lettre du ministre aux personnels. 
 
 
La communication aux familles
 
Les parents doivent être informés de la passation des questionnaires par une lettre du ministre aux parents. Ils pourront trouver les questionnaires vierges sur Éduscol afin d’en discuter avec leurs enfants à l’issue des travaux en milieu scolaire. 
Ils seront eux-mêmes invités à remplir un flyer de positionnement qui peut leur permettre d’évaluer le vécu de leur enfant au regard des questions de harcèlement en milieu scolaire. 
 
Nous nous sommes fermement opposés à ce qu’une restitution chiffrée aux familles soit obligatoire après la passation des questionnaires. Nous avons insisté sur le fait que la plupart des personnels ne sont pas encore formés à aborder ces questions épineuses et chargées émotionnellement avec les parents d’élèves. Nous avons rappelé à l’employeur que son rôle était aussi de protéger ses agents et au regard du contexte actuel cette mise en difficulté n’était pas nécessaire.
 
Si l’objectif de ce premier rendez-vous est de traiter les situations scolaires en mettant en place des réponses pédagogiques, le temps des parents peut être largement différé. Le SE-Unsa accompagnera tous les personnels qui ne souhaiteront pas animer ce temps de restitution afin que leur positionnement soit entendu et respecté.
 
 
La date ou les dates 
 
Le calendrier étant restreint en raison de l’actualité et des congés scolaires, nous nous sommes positionnés pour que la date du 9 novembre ne soit pas imposée à tous mais marque le début d’une période potentiellement courte axée sur la lutte contre le harcèlement.
Cela permettrait aux écoles, aux collèges et aux lycées de mieux se préparer selon les contraintes qui leur sont propres sans dénaturer la valeur du travail qui doit être engagé. 
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Nous avons mis en garde le ministère sur les aspects de la démarche qui pourraient constituer des freins à l’appropriation du plan par le plus grand nombre : remontées statistiques chronophages, restitution obligatoire aux familles, contenus descendants imposés, questionnaires décrochés de la réalité du vécu scolaire des élèves interrogés. Pour le SE-Unsa, le cadrage ministériel doit permettre aux écoles, collèges et lycées de construire leur propre projet en s’appuyant sur ce qui est déjà en place dans leur établissement. 
 
Le temps dédié à l’évaluation de la vie scolaire de nos élèves sous l’angle du harcèlement est la première marche d’un plan global voulu par le ministère. Le SE-Unsa, force de proposition et de négociation, s’insère pleinement dans le dialogue social qui permettra de réajuster progressivement le plan afin qu’il réponde réellement à ses objectifs, sans mettre en tension les équipes et en difficulté les collègues. 
 
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
14 octobre 2023 6 14 /10 /octobre /2023 13:13

Ce vendredi 13 octobre 2023, la cité scolaire Gambetta d’Arras a connu un drame épouvantable. Dominique Bernard, professeur de lettres, a été assassiné, trois autres collègues sont gravement blessés.

 
Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, et alors que la communauté éducative se préparait à lui rendre hommage, notre École est de nouveau la cible de l’obscurantisme. Toute la profession, et au-delà, toute la société, sont bouleversées par cette attaque sauvage qui endeuille une fois encore l’École publique.
 
Le SE-Unsa pleure la mort de notre collègue et apporte tout son soutien à ses proches, ses élèves et à l’ensemble de la communauté éducative de la cité scolaire Gambetta. Tout doit être mis en œuvre pour que les mots de douleur, d’angoisse et les questions trouvent un espace d’écoute et d’accompagnement dans l’ensemble des écoles et établissements.
 
Le SE-Unsa appelle tous les personnels et les citoyens qui le voudront à exprimer dans l’unité leur émotion et leur attachement aux valeurs de la République, à la liberté de conscience, la liberté d’expression et la défense de la laïcité.
 
Par ce qu’elle incarne et représente, notre École ne doit pas avoir peur. Elle doit rester debout, comme la République unie, face à la barbarie terroriste.
 
Paris, le 14 octobre 2023
 
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa

 

 

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
11 octobre 2023 3 11 /10 /octobre /2023 07:34

Le compte-rendu

 

Plan académique de formation

Nouvelle plateforme SOFIA FMO, réception des convocations 1 mois avant, simplification de l’inscription.

Les formations sont attitrées par choix départemental puis par circonscription.

Autorisations d’absence

Demande concernant les problèmes médicaux spécifiques qui ne demandent qu’1h d’absence par journée, pourtant l’administration retire 1 journée de salaire : prise en compte de la situation particulière de l’agent dans le mois qui suit l’absence.

Évaluation d’école

Dans les 5 ans, toutes les écoles seront évaluées (1er degré), les modalités sont discutées entre les écoles et leur inspection.

Le cadrage académique s'applique (moins 6h de formation obligatoire) car l’évaluation d’école est une formation.

L’inquiétude et le manque de motivation des enseignants sont soulignés par les représentants du personnel !

Groupes de travail École inclusive

Le point sera remis à l’ordre du jour en période 2 car les résultats de la rentrée ne sont pas encore connus.

A la rentrée, il manquait 70 ETP d’AESH, 200 élèves sont en attente d’accompagnement (1eret 2nd degrés).

Le recrutement continue toute l'année, avec 2 à 3 commissions par semaine + 2 fois par mois au pôle emploi (une le 12 octobre à Nanterre et une fin octobre à Gennevilliers)

200 AESH ont été recrutés en 2022/23 .

Une centaine d’élèves en attente d’ESMS.

Les AESH sont nommés en priorité dans les territoires avec des grands besoins.

En attendant l’accompagnement, pas de déscolarisation mais aménagement de l’emploi du temps.

Éducation prioritaire

Réforme de l’Éducation Prioritaire pour les quartiers politiques de la ville, que fait-on de CAPE ?

Font-elles encore partie des politiques de la ville ? Quid des écoles isolées et non-REP ?

Le DASEN est dans l'attente de la carte politique de la ville en période 2 (en amont de la carte scolaire)

PAI

  • Problématiques de santé validées par le médecin EN
  • Prise de médicaments : le directeur peut appeler un médecin EN pour bénéficier de l’expertise du médecin ou valider par lui-même le PAI et donner des médicaments.

Modules de formation d’initiative nationale pour l’école inclusive (MIN ASH)

Voir la Circulaire du 12 juin 2023.

Un ordre de priorité est donné, 96 candidats avec plusieurs vœux puis avis de la DSDEN et décision de la DGESCO.

39 candidats retenus cette année. Pas encore de calendrier pour eux.

Des besoins très importants sont remontés en LSF.

Circulaire Liste d’aptitude Direction

Il faut demander sa réinscription en juin ! L’administration doit rappeler les dates.

Enseignants TR

Ils sont affectés depuis le 1er jour de la rentrée, 50 sont affectés sur poste vacant.

A savoir : Les TR restent sur poste en attente de l’arrivée d’un contractuel !

Avantages spécifiques d’ancienneté

Campagne en octobre/novembre, puis ASA, puis promotion d’échelon.

RH

- 66 postes vacants

- 29 postes de remplaçants vacants en circonscription

- 16 contractuels recrutés récemment, 408 contractuels actuellement sur postes ( 96 recrutés en mai, 44 recrutés en août) Les entretiens se poursuivent.

- 32 contractuels en CDI dont 9 depuis le 1er septembre. Le secteur de Gennevilliers est en grande tension !

Circulaire d’admission à la retraite

Vient d’être signée, en attente donc.

Révision d’affectation

46 demandes examinées, 31 ont été accordées.

Liste des situations DSI

29 traitées dont 3 datant de 2015

Sorties scolaires avec nuitées

Nouveau décret de juillet : plus de durée limitée pour les sorties avec nuitées.

Protection des élèves 

Circulaire ou décret du 16 août : Présentation aux IEN le mardi 10 octobre puis après aux directeurs des écoles.

PACTE

2400 enseignants pactés pour 2545 demandes

RDV carrière

Les messages arrivent désormais par Colibris (plus par I-prof !), cependant la messagerie est actuellement bloquée, tous les messages vont arriver d’un coup prochainement !

ENT

L’administration va se renseigner mais l’ENT Klassly n’est plus autorisé dans les écoles, en raison d'un manque de protection des données. En attente de décision pour Toute mon année.

Julie OZIOL

Représentante du SE-Unsa 92

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
28 septembre 2023 4 28 /09 /septembre /2023 21:26

Un plan ambitieux nécessitant prévention, cohésion et moyens

 

Le plan de lutte contre le harcèlement présenté par la première ministre et le ministre de l’Éducation nationale s’appuie sur 3 axes : prévention, détection et sanction. Ce plan de grande ampleur est ambitieux et repose sur l’action conjointe de plusieurs ministères. Sa réussite, que nous appelons de nos vœux, nécessitera des moyens, de la cohésion et une implication de tous les acteurs sur le temps long, à l’École et à l’extérieur de celle-ci. Plus que du harcèlement scolaire, il s’agit de harcèlement entre élèves dans les différentes sphères de leur jeune vie, pas seulement à l’École.
 
 
Prévenir, c’est la clé
 
La prévention contre le harcèlement débutera dès l’école maternelle par des apprentissages autour de l’empathie. Plus que des cours avec des horaires définis et de nouveaux programmes, les personnels ont besoin d’outils complémentaires à ce qu’ils font déjà. L’utilisation de la méthode danoise pour développer l’empathie, parce qu’elle a fait ses preuves, est une entrée intéressante. 
 
La poursuite et le renforcement du dispositif pHARe, va dans le bon sens. Cependant, il conviendra de dresser un premier bilan cette année. En fonction des retours d’expérience, le dispositif devra pouvoir être enrichi et modifié pour s’adapter aux besoins réels des écoles et des établissements. L’employeur devra aussi être en mesure de rassurer les collègues pour lesquels les responsabilités que ce dispositif confère sont parfois un frein à leur engagement plein et entier.
 
Enfin le questionnaire (du CE2 à la 3e) destiné à identifier les signaux faibles est un outil supplémentaire. Pour le SE-Unsa, afin que la parole soit libre, il faudra le rendre anonyme. Par ailleurs, son organisation devra être pensée pour ne pas reposer sur quelques personnels mais bien partagée par tous. De même, l’ambition de ce questionnaire ne doit pas être de produire des statistiques lourdes en gestion, chronophages et dénuées de sens mais bien d’identifier les élèves en souffrance. 

 

Avoir du personnel en nombre et formé, c’est primordial
 
Pour lutter efficacement contre le harcèlement à l’École, il faut surtout des équipes pluridisciplinaires en nombre suffisant : enseignants, psychologues, CPE, AED, AESH, infirmières etc… Ces personnels doivent être formés, confortés dans leur mission et soutenus face à des situations complexes qui tendent les rapports avec les familles. Le SE-Unsa demande également que des assistants d’éducation en charge de missions d’appui pédagogiques et éducatives soient affectés dans les écoles. 
 
Le ministère doit engager un plan de formation de l’ensemble de la communauté éducative, avec comme premier objet la définition pénale du harcèlement, seule à même de se comprendre. La formation des familles est aussi primordiale.
 
Pour le SE-Unsa, la nécessaire formation pour accompagner le plan de lutte contre le harcèlement doit se faire sur le temps de service des personnels. 
 
 
Le temps médiatique n’est pas le temps de l’École 
 
Le ministre, habile communicant, cible les familles et l’opinion publique avant de défendre le travail déjà fait par les personnels de son ministère. Il se réjouit que la parole soit libérée, qu’il y ait un tsunami de témoignages ou que la peur change de camp. Ce vocabulaire, parfois guerrier, est certes volontariste mais aussi très simpliste. 
 
Pour le SE-Unsa, ce n’est pas d’un électrochoc porteur de lésions dont les milieux scolaires ont besoin. Tous les enseignants, CPE, PsyEN, AED, AESH en responsabilité au quotidien doivent pouvoir bénéficier d’un temps réfléchi et grave d’appropriation d’outils de réparation. Les situations de harcèlement sont toujours complexes et les élèves, harcelés ou harceleurs, doivent tous être pris en charge pour que cela cesse.
 
S’il n’est pas question de remettre en cause la parole de l’élève, un travail sérieux d’identification de faits pénalement caractérisés est nécessaire et cette responsabilité ne peut pas incomber aux seules équipes des écoles et des établissements. 
 
 
Pour le SE-Unsa, la mobilisation autour de la lutte contre le harcèlement était attendue après la multiplication des drames et des souffrances subies par les victimes du harcèlement et leurs familles. Sa mise en œuvre devra se faire avec les personnels, sans précipitation et avec rigueur. Le temps médiatique, quelle que soit l’urgence, n’est pas le temps de l’École. Si ce plan devait être prioritaire pour le ministre, alors il faudra déprioriser d’autres plans et actions jusque-là présentés comme tel. Pour le SE-Unsa, l’École ne peut pas et ne doit pas « faire » toute seule. 
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92